Pourquoi le prix du gaz augmente... et pourquoi il va continuer
C'est ce qui s'appelle, ironiquement, une flambée. Ce jeudi 1er novembre, les tarifs réglementés du gaz vont grimper en flèche de 5,4%. Une nouvelle hausse en 2018 pour cette énergie et cette tarification particulière qui concerne 4,5 millions de foyers qui ont vu la note grimper de 16,4% depuis le début de l'année. Et, mauvaise nouvelle pour les concernés, à moins d'une très improbable chute des cours, le prix va continuer à augmenter, et cela à brève échéance.
La hausse actuelle est en effet largement alimentée par le choix –politique– de faire passer la taxe sur le gaz naturel de 5,88 euros par mégawattheure à 8,45 euros. Et le gouvernement ne semble pas dévier pour le moment de son souhait de voir ce prélèvement, censé inciter les Français à consommer moins, ou autrement, cette énergie fossile, à 10 euros du mégawattheure.
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Et les consommateurs français qui dépendent des tarifs réglementés d'Engie –qui importe 99% du gaz que la société distribue– souffrent également d'une hausse généralisée sur le marché européen. Depuis juillet, le tarif réglementé du gaz inclut également le coût des infrastructures (soit le transport du gaz, son stockage et sa distribution), qui lui aussi augmente nettement.
Plus inquiétant: alors que le consommateur paie sa note de gaz plus cher que lors du dernier pic des prix de l'énergie en 2012, les cours du gaz sur les marchés internationaux n'ont pas encore atteint le montant de cette époque-là. Le signe que la hausse actuelle reste largement alimentée par la fiscalité, mais aussi que la hausse n'en est peut-être qu'à ses débuts si les cours internationaux continuent à être orientés à la hausse.
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