Vente de l'aéroport de Nice : Estrosi dénonce le risque d'un repreneur turc
Pour Christian Estrosi c’est "niet". Le président R de la métropole Nice Côte d’Azur, et tout récemment encore maire de Nice, a affirmé son opposition à la possibilité de voir l’aéroport de Nice passer sous pavillon turc.
Après la vente de l’aéroport de Toulouse à un groupe chinois, c’est l’entreprise turque Limak qui apparaît aujourd’hui comme la favorite pour décrcocher Nice et Lyon. Ele a fait pour l’instant l’offre la plus élevée pour récupérer 60% des parts détenues par l’Etat dans ces deux infrastructures.
Une perspective que Christian Estrosi se refuse à accepter, et qui le fait savoir dans les pages de Nice-Matin du 24 juin: "Alors que nous sommes en état d'urgence, en état de guerre même, c'est tout simplement inadmissible de permettre à une puissance étrangère de s'emparer d'un tel outil stratégique de la Côte d'Azur". Son souhait? Un repreneur issu de la région: "Je serai attentif à ce que le gouvernement retienne un candidat qui possède déjà des intérêts économiques dans la région (…) Je veux que cet aéroport demeure plus niçois que turc, saoudien ou qatari ou même parisien".
Problème: pour l’instant aucun candidat ne présente la solidité économique et les capacités financières de Limak. L’Etat monégasque est également sur les rangs et pourrait s’associer à l’un des groupements français en lice, sans plus de précisions, pour décrocher la reprise.
L’aéroport de Nice Côte d’Azur, 12 millions de passagers, est détenu actuellement à 60% par l’Etat. La Chambre de commerce et d’industrie (25%) et les collectivités locales 15%) sont les autres actionnaires. L’Etat espère récupérer 2 milliards d’euros en vendant ses parts à Nice et à Lyon.
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