Brexit : Londres menace de passer à un autre modèle économique et fiscal

Auteur(s)
La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 15 janvier 2017 - 16:54
Image
Les drapeaux du Royaume-Uni et de l'Union européenne
Crédits
©Philippe Huguen/AFP
Le Royaume-Uni pourrait passer à un autre modèle économique et fiscal pour rester compétitif.
©Philippe Huguen/AFP
Le ministre de l'Economie britannique Philip Hammond a expliqué que le Royaume-Uni pourrait passer à un autre modèle économique et fiscal pour rester compétitif si le pays n’accédait pas au marché unique européen comme il le désire.

Londres pourrait passer à un autre modèle économique et fiscal pour rester compétitif si le Royaume-Uni n'obtenait pas l'accès qu'il souhaite au marché unique européen, tout en reprenant le contrôle de l'immigration, a indiqué dimanche le ministre de l'Economie Philip Hammond. "Nous devrions être capables de trouver un accord pour permettre, sur une base de réciprocité, l'accès à nos marchés respectifs sans l'intégration politique que l'adhésion à l'UE a impliquée", a déclaré le ministre britannique dans une interview au journal allemand Welt am Sonntag.

Deux jours avant un discours clé de Theresa May dans lequel elle doit présenter mardi ses plans pour le Brexit, il a répété que "le message du référendum est que nous devons contrôler notre politique d'immigration", sous-entendant qu'il s'agissait d'une "ligne rouge" pour Londres. "La question porte sur la liberté de voyager pour venir travailler, la liberté de s'installer et la liberté de créer une entreprise", a-t-il ajouté.

La Grande-Bretagne "compte trois millions de migrants européens qui travaillent" dans le pays et "nous avons le plein emploi, donc clairement nous avons besoin que des gens viennent et travaillent dans notre économie pour qu'elle continue à fonctionner. Mais nous devons avoir le contrôle global", a-t-il fait valoir.

Interrogé sur la possibilité que le Royaume-Uni devienne le paradis fiscal de l'Europe, M. Hammond a effectivement prévenu que si son pays "n'a aucun accès au marché européen", il pourrait "changer de modèle économique" pour "regagner de la compétitivité".

Il a ainsi laissé entendre la possibilité de baisser les impôts et les charges pour les entreprises basées au Royaume-Uni afin qu'elles restent compétitives malgré les droits de douanes européens.

Le gouvernement a d'ailleurs déjà annoncé vouloir réduire d'ici 2020 l'impôt sur les sociétés à 17%, contre 20% actuellement, ce qui en fera le plus faible de tous les pays du G20. "La plupart d'entre nous qui avons voté pour rester (dans l'UE) aimeraient que le Royaume-Uni demeure une économie au style reconnaissable européen avec un système d'impôts de type européen, un système de régulation de type européen", a-t-il expliqué. "Mais vous pouvez avoir la certitude que nous ferons ce que nous avons à faire", a-t-il mis en garde.

M. Hammond a également estimé qu'une fois le Royaume-Uni sorti de l'UE, une perspective désormais inévitable selon lui, le bloc des 27 évoluera vers "une plus grande intégration politique" afin de "maintenir le succès" de l'euro, une évolution que le Royaume-Uni n'a jamais souhaitée.

 

À LIRE AUSSI

Image
Michel Barnier
Brexit : Michel Barnier prévient des risques pour la stabilité financière européenne
Le négociateur en chef de l'UE sur le Brexit, le Français Michel Barnier, a prévenu samedi que les Européens devaient avoir conscience du risque qui pèsera sur la stab...
14 janvier 2017 - 15:29
Tendances éco
Image
Les drapeaux du Royaume-Uni et de l'Union européenne
Brexit : l'ambassadeur britannique auprès de l'Union européenne claque la porte
Il était l'un des plus fins connaisseurs britanniques du fonctionnement de l'Union européenne: Ivan Rogers, ambassadeur du Royaume-Uni auprès de l'UE quitte le navire ...
04 janvier 2017 - 08:36
Tendances éco
Image
Le drapeau des partisans du "Brexit"
Brexit : l'économiste en chef de la Banque d'Angleterre reconnaît avoir été trop pessimiste
La croissance et l'activité économique du Royaume-Uni depuis le Brexit n'ont pas connu le ralentissement qu'annonçait la Banque d'Angleterre. Son économiste en chef An...
06 janvier 2017 - 14:52
Tendances éco

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

26/12 à 14:34
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.