Projet d'EPR à Hinkley Point : Paris et Londres soutiennent EDF
Paris et Londres ont réitéré ce lundi 7 leur soutien au projet de construction de deux réacteurs nucléaires de type EPR, à Hinkley Point, en Angleterre, malgré la démission à grand fracas du directeur financier du géant de l'électricité, liée à ce dossier. "Nous confirmons notre pleine confiance" dans le PDG du groupe Jean-Bernard Lévy, et "nous renouvelons notre plein soutien au projet" d'EPR à Hinkley Point, qui sera "très rentable sur les 30 années à venir", a déclaré le ministre de l'Economie Emmanuel Macron, à sa sortie de Matignon.
Réaction identique à Londres: "nous continuons à soutenir pleinement le projet", a déclaré une porte-parole du Premier ministre David Cameron, soulignant que la démission du directeur financier, Thomas Piquemal, était "une affaire qui concerne EDF".
EDF, dont l’Etat est actionnaire à 84,5%, a confirmé lundi la démission de son directeur financier sans fournir d'explications. Le départ brutal de Thomas Piquemal masque, selon une source proche du groupe, un désaccord "sur la faisabilité à court terme" du projet controversé d'Hinkley Point. Les syndicats d'EDF craignent des risques financiers liés à ce projet, dont ils ont demandé le report. L'association écologiste Greenpeace a dénoncé lundi un investissement "trop lourd et trop risqué pour EDF", l'invitant à "réorienter ses projets industriels vers les énergies renouvelables".
Selon Emmanuel Macron, "la situation d'EDF est précisément due à la situation des prix de l'électricité aujourd'hui sur le marché et à l'ouverture du chiffre d'affaires à des prix plus dérégulés du côté d'EDF". "Elle suppose des décisions, des mesures, des réformes indépendamment de tous ces projets", et "c'est cela aujourd'hui le défi de l'entreprise", a-t-il ajouté.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.