Qatar : pour renflouer ses caisses, l'émirat va taxer les passagers de l'aéroport de Doha
Conséquence de la baisse du pétrole, ou opportunisme face à un trafic aéroportuaire en pleine explosion? Sûrement un peu des deux. L’aéroport international de Doha au Qatar (dit aussi "Hamad International Airport - HIA" a annoncé ce lundi 29 que dorénavant les passagers d’un vol au départ de la capitale de l’Emirat se verront appliquer une taxe supplémentaire de 35 riyals (soit environ 9 euros), et cela à partir du mardi 30 août, pour les billets partant à partir du 1er décembre. Cette taxe s’appliquera également aux passagers en transit qui repartent moins de 24 heures après leur arrivée.
La taxe "est conforme aux principes de l'Organisation internationale de l'aviation civile pour soutenir le développement de grands aéroports mondiaux comme le HIA", assure la déclaration. Le jackpot pour le Qatar pourrait être conséquent: neuf millions de passagers sont passés par l’aéroport de Doha sur le seul premier trimestre de 2016. Si tous devaient s’acquitter de cette taxe, et à trafic constant sur toute l’année, cela pourrait faire rentrer 324 millions d’euros dans les caisses de l’Etat. Et plus encore si le trafic continue de croître comme la tendance semble l’indiquer. Avec en ligne de mire le Mondial de football en 2022.
Une belle somme, mais qui sera loin d’être suffisante pour faire aux turbulences économiques que traverse le pays. L’émirat a annoncé un déficit budgétaire pour 2016 de 12 milliards de dollars (soit 10,74 milliards d’euros). C’est la première fois que le Qatar présente un déficit en quinze ans, et le pays a déjà laissé entendre qu’il en serait de même en 2017 et 2018.
Le pays ne fait finalement qu’emboîter le pas de son voisin Dubaï (Emirats arabes unis) qui avait également imposé une taxe d’un montant très similaire (35 dirhams, soit 8,50 euros) pour chaque personne passant par son aéroport, officiellement pour en financer les extensions.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.