Scandale des moteurs truqués : le patron de Volkswagen présente ses excuses aux actionnaires
Le patron du géant européen Volkswagen a présenté ce mercredi 22 ses excuses pour le scandale du diesel aux actionnaires réunis en assemblée générale à Hanovre (nord). "Au nom du groupe Volkswagen (...), je demande aux actionnaires pardon d'avoir trahi leur confiance", a déclaré Matthias Müller lors de son premier face-à-face avec les actionnaires, neuf mois après l'éclatement du dieselgate.
C'est l'énième acte de contrition de la part du dirigeant, qui a pris en urgence les commandes du groupe aux douze marques (Volkswagen, Audi, Seat, etc) en septembre, mais le premier qui s'adresse directement aux actionnaires. L'action s'est repris depuis sa dégringolade en septembre dernier, mais vaut toujours 23% de moins qu'avant le scandale. Les quelque 3.000 actionnaires, rassemblés depuis 8h GMT pour des débats qui s'annoncent longs et houleux, demandent des comptes à l'entreprise concernant cette affaire qui a sérieusement éclaboussé la réputation de Volkswagen et dont les conséquences financières ne sont pas encore toutes connues.
Le groupe a admis en septembre 2015 avoir trafiqué un logiciel installé sur 11 millions de véhicules dans le monde, afin de faire apparaître ces derniers lors de contrôles pour moins polluants qu'ils ne sont vraiment. Le scandale a déclenché une avalanche de poursuites judiciaires et demandes de dédommagement des autorités, des clients et des investisseurs. Volkswagen a réagi en commanditant une enquête au cabinet américain Jones Day, toujours en cours, et en engageant une transformation de ses processus de décision et de son orientation stratégique.
Le patron a affirmé que la tricherie sur des millions de moteurs diesel pouvait "être salutaire" pour le mastodonte. Volkswagen s'est doté d'une stratégie à horizon 2025 présentée jeudi dernier, qui met l'accent sur l'électrique et les services à la mobilité. La direction a toujours affirmé que les responsabilités de le tricherie résidaient, selon les premières informations, entre les mains d'un petit groupe de personnes - 10 salariés soupçonnés de manipulation ont été suspendus ou ont quitté l'entreprise. Il n'y a aucune preuve s'une implication des membres du directoire de l'époque, selon lui. Cette ligne de défense ne satisfait pas nombre de petits porteurs.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.