Benjamin Griveaux : avec 7.900 euros de revenu, il assure être forcé de rester locataire
Il a accordé une longue interview vidéo à Brut (voir ici) dont l'une des déclarations pourrait s'avérer polémique. Benjamin Griveaux, secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre et porte-parole du gouvernement est revenu sur plusieurs questions de l'actualité, dont les gilets jaunes, la politique fiscale du gouvernement, le niveau de vie des élus et sa situation personnelle. Sur ce dernier point, il a fait un aveu surprenant. Il a expliqué en effet être locataire car les prix de l'immobilier à Paris sont trop élevés pour lui permettre d'acquérir un appartement.
"Je gagne très bien ma vie. Je ne vais pas me plaindre, c'est formidable" admet-il expliquant toucher 7.900 euros net par mois pour ses fonctions politiques. Cependant, il assure que cela ne lui permet pas d'accéder à la propriété, lui qui n'a "pas hérité" et n'a "pas d'argent caché".
Benjamin Griveaux conteste également une mesure qui revient régulièrement chez les gilets jaunes, celui d'un plafonnement (à un niveau assez bas qui plus est) des revenus qu'il serait possible de tirer de la politique. "Vous n'aurez comme élus que des gens qui ont beaucoup d'argent au départ, et ça c'est très malsain pour la démocratie" assure-t-il.
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Le porte-parole du gouvernement s'essaie aussi à un argument risqué déjà entendu dans la bouche d'autres hommes politiques, y compris dans l'actuelle majorité (voir ici), celui d'un engagement politique qui n'est pas vénal car nettement moins rémunérateur que la précédente carrière. Benjamin Griveaux explique ainsi qu'avant de se lancer aux côtés d'Emmanuel Macron, il touchait "deux fois et demi" plus d'argent dans le privé lorsqu'il était, de 2014 à 2016, directeur de la communication et des affaires publiques d'Unibail-Rodamco, une société spécialisé dans l'immobilier commercial. Reste à savoir si les propos de Griveaux, parfois taxé de mépris (notamment pour les "gars qui fument des clopes et roulent au diesel") fera mouche alors que la contestation des gilets jaunes continue semaine après semaine. Le 5 janvier, des manifestants avait même défoncé les portes de son ministère avec un engin de chantier entraînant l'évacuation du porte-parole.
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