Bien-être animal : le premier parti animaliste français lancé
Que ce soit à travers la polémique sur les pratiques dans les abattoirs, le développement des mouvements anti-viande ou simplement la lutte contre l'abandon, le bien-être des animaux s'invite de plus en plus fréquemment dans le débat sociétal mais aussi politique. Et les petites (et grosses) bêtes de France viennent de se trouver leur premier représentant sur cette scène. Le premier parti consacré à la défense des animaux vient de voir le jour. Lundi14, le Parti animaliste a été officiellement lancé, sur le modèle de ce qui existe déjà chez plusieurs de nos voisins européens, et notamment du Partij voor de Dieren (Parti pour les animaux) néerlandais.
Il a pour objectif notamment "d’élaborer des perspectives et un programme prenant en considération les intérêts des animaux" ou "d’inclure dans les politiques publiques la prise en compte des intérêts des animaux".
Un programme qui peut paraître secondaire aux regards des actuels enjeux économiques, sécuritaires ou internationaux, mais par lequel de plus en plus de citoyens se sentiraient concernés. En effet, selon une enquête Eurobaromètre, 94 % des citoyens européens pensent que la protection du bien-être des animaux d'élevage est importante et 88 % des Français estiment que le bien-être des animaux d'élevage en France devrait être mieux pris en compte qu'il ne l'est actuellement.
Et c'est là un des sujets concernant les animaux qui a été le plus présent en politique cette année. Les vidéos diffusées par l'association L214 montrant les traitements réservés aux animaux dans plusieurs abattoirs ont joué leur rôle auprès d'une population par ailleurs de plus en plus soucieuse de la qualité de son alimentation.
"Aujourd'hui, nos dirigeants politiques considèrent acceptable de découper puis de dépecer un animal alors qu'il est encore conscient", juge Hélène Thouy, cofondatrice du parti citée par Le Figaro.
Reste qu'en France, un parti a besoin pour exister sur la scène nationale d'un candidat à la présidentielle. Le mouvement n'a pas encore décidé s'il comptait présenter son propre candidat, avec la difficulté d'obtenir les 500 parrainages, où d'en soutenir un, avec le risque d'être associé à des idées qui ne seraient pas les siennes.
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