Budget 2017 : les ministères gagnants et les perdants
Crédits en hausse ou bien en baisse, effectifs renforcés ou bien réduits... Tous les ministères ne seront pas soumis au même régime en 2017, en raison des priorités affichées par le gouvernement. Voici ceux qui s'en sortent bien, et ceux qui vont devoir faire des efforts.
Les ministères choyés
Près de 7 milliards d'euros supplémentaires seront alloués aux secteurs prioritaires pour 2017, portant les dépenses nettes de l'Etat à 381,7 milliards d'euros, après 374,3 milliards l'an dernier. Principaux bénéficiaires de cette hausse: l'Education nationale et l'Enseignement supérieur, qui profiteront d'une enveloppe en hausse de 3 milliards d'euros. Elle se traduira notamment par la création d'environ 11.700 postes au sein de l'Education nationale et 950 postes dans les universités.
Le budget consacré à l'emploi bénéficiera pour sa part d'une augmentation de près de 2 milliards d'euros, destinée à financer le plan annoncé mi-janvier par François Hollande qui prévoit notamment la prolongation jusqu'à fin 2017 de la prime à l'embauche dans les petites et moyennes entreprises. L'enveloppe dévolue aux missions de police, de justice ainsi qu'à la défense augmentera pour sa part de 2 milliards d'euros, dans le cadre des mesures de sécurité décidées après les attentats - avec notamment une hausse de près de 300 millions d'euros pour la Justice et de 600 millions pour la Défense.
Ces hausses de crédits se traduiront par une augmentation des effectifs: près de 2.100 postes seront ainsi créés à la Justice, 464 à la Défense et, à l'Intérieur, pas moins de 2.286 postes de policiers et de gendarmes.
Les ministères à la diète
Quelques ministères vont devoir se serrer la ceinture, pour compenser (en partie) les hausses de crédits alloués aux ministères prioritaires.
Le budget consacré aux Anciens combattants sera ainsi amputé de 67 millions d'euros, soit une baisse de 2,6%, pour "des raisons démographiques", selon le ministère de la Défense. Ceux alloués à la "gestion des Finances publiques" ou à la "politique des territoires" seront pour leur part réduit de quelques millions d'euros.
Au niveau des effectifs, 2.521 postes seront supprimés sur l'ensemble des ministères. Comme en 2016, les efforts les plus importants porteront sur le ministère de l'Economie et des Finances, qui perdra 1.540 postes. Cette année, 2.548 doivent déjà être supprimés dans ce ministère.
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