Jean-Luc Mélenchon veut contrôler les médias
La croisade de Jean-Luc Mélenchon contre les médias prend à nouveau de l'ampleur. Le leader de La France insoumise a rebondi une nouvelle fois sur son passage mouvementé dans L'Emission politique en demandant la création d'un Conseil de déontologie du journalisme en France.
Sa proposition s'est traduite par une pétition sur change.org destinée à "garantir le droit à une information objective" et sanctionner symboliquement "les menteurs, les tricheurs, les enfumeurs".
Voir: L'Emission politique - Jean-Luc Mélenchon accuse Léa Salamé de l'avoir traîné dans un "traquenard"
A plusieurs reprises, Jean-Luc Mélenchon avait déjà dénoncé le parti pris des journalistes dès lors qu'ils s'intéressaient trop à des sujets polémiques comme son patrimoine, le cas de Raquel Garrido, ou sa position sur le Vénézuela.
Gare à celui qui l'interrogerait sur le sujet, il sera certainement étiqueté comme appartenant à l'une des deux grandes catégories de journalistes: les 90% qui "dépendent de 9 milliardaires" ou ceux qui dépendent "du gouvernement pour le service public", précise la pétition d'entrée. Bref, les médias agissent soit pour le patronat soit pour Emmanuel Macron.
Lire aussi: Mélenchon à L'Emission politique, le symbole du néant de l'opposition
Il semble toutefois exister quelques indépendants qui trouvent grâce aux yeux de Jean-Luc Mélenchon. Ces blogueurs qui dénoncent le complot médiatique contre le député et dont chacun appréciera l'objectivité (ici un exemple cité par Jean-Luc Mélenchon lui-même).
De ce monde médiatique dont l'objectif serait de nuire à Jean-Luc Mélenchon, L'Emission politique est selon lui"un modèle du genre. Contradicteurs dont l'engagement politique est caché, mensonges présentés comme des faits par le journaliste économique: tout était fait pour piéger son invité et non permettre au public de connaître son point de vue".
Jean-Luc Mélenchon propose donc de s'inspirer de la Belgique où existe un tel conseil de déontologie. Reste à savoir si un tel organe aurait en France le droit d'être en désaccord avec lui et le pouvoir de ne pas sanctionner celui qui aura l'audace de lui poser une question qui ne lui plairait pas.
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