Renault : il n'y a "pas de logiciel de fraude", assure Ségolène Royal
La ministre de l'Ecologie Ségolène Royal a indiqué ce jeudi que les tests de pollution réalisés en France suite au scandale Volkswagen par une commission indépendante ont montré un "dépassement de normes" pour le CO2 et les oxydes d'azote chez Renault et "plusieurs" marques étrangères.
Par ailleurs, il n'y a "pas de logiciel de fraude" qui ait été détecté, y compris chez Renault, exception faite des véhicules de Volkswagen, a-t-elle précisé jeudi à la presse, à l'issue d'une réunion de cette commission technique indépendante mise en place par le gouvernement français après le scandale Volkswagen. "Je fais confiance à Renault qui est un grand industriel français", a assuré la ministre. Elle n'a pas voulu préciser quelles sont les autres marques qui ont montré un dépassement de normes.
Il s'agit, a-t-elle précisé, de "conclusions encore provisoires", puisque la commission a testé depuis octobre, dans cette première phase, 22 voitures, de huit marques différentes: Renault, PSA, Volkswagen, Mercedes, Ford, Opel, Toyota et BMW. Ces premiers tests "ont porté sur 22 premiers véhicules", c'est un "échantillon significatif mais pas encore complet", a commenté Ségolène Royal, indiquant que "les investigations vont continuer pour atteindre un échantillon de 100 véhicules". Quatre constructeurs supplémentaires seront testés: Nissan, Volvo, Suzuki et Fiat.
"Toutes les conclusions seront publiées à l'issue de l'ensemble des tests ainsi que les actions décidées par les constructeurs qui s'engagent à prendre des décisions industrielles concernant la réduction des dépassements de normes a la fois pour le CO2 et les oxydes d'azote", a encore dit la ministre.
Elle a ajouté que le test pratiqué par le laboratoire Utac-Ceram pour la commission est "capable de détecter les fraudes telles que celles reconnues par Volkswagen, c'est-à-dire des systèmes qui détectent que la voiture est en train de subir un test anti-pollution (...) et s'adapte". Selon la ministre, c'est la première fois qu'une procédure de test est mise au point (...) en "conditions d'utilisation routières", c'est un "grand progrès".
Renault a confirmé ce jeudi que les services de la répression des fraudes avaient procédé à des perquisitions sur plusieurs de ses sites, mais "les perquisitions n'ont rien à voir" avec les tests, a souligné Ségolène Royal, sans donner plus de précision. Le constructeur automobile "a accepté de venir devant la commission la semaine prochaine", a salué Ségolène Royal.
Le ministre de l'Economie Emmanuel Macron, en déplacement à Berlin, a pour sa part estimé que le cas de Renault n'est "en aucun cas une situation comparable" à celui de Volkswagen. Renault, dont l'action a perdu jusqu'à 20% ce jeudi, a terminé sur une chute de 10,28% à 77,75 euros à la clôture de la Bourse de Paris.
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