Bangkok : réouverture du lieu de l'attentat
Deux jours après l'attentat qui a fait 20 morts et 120 blessés lundi 17 à Bangkok, le sanctuaire bouddhiste où avait été placée la bombe, au cœur du principal quartier touristique de la capitale, a rouvert ce mercredi.
Plusieurs moines bouddhistes y ont tenu une brève cérémonie, en présence d'habitants de la ville, de touristes et de photographes de presse. Le cratère formé par la bombe a été rebouché, les éclats de verre et les morceaux de béton ont été enlevés, les traces de sang ont été nettoyées et le sanctuaire a été restauré. Seules les balustrades tordues, qui entourent ce lieu de recueillement faisant l'angle au carrefour de deux artères de Bangkok, témoignent de l'attentat.
Parmi les 20 victimes décédées dans cet attentat figurent 11 étrangers, dont des Chinois (le nombre de touristes chinois à Bangkok est en net accroissement depuis un an), des Singapouriens, un Indonésien et plusieurs membres d'une même famille malaisienne.
Du côté de l'enquête, la police recherche toujours un suspect, filmé par des caméras de vidéo-surveillance et vêtu d'un T-shirt jaune au moment des faits. "Je suis convaincu que l'auteur n'a pas agi seul, (…) nous pensons qu'il y a des gens qui l'aident, des Thaïlandais", a déclaré mercredi le chef de la police, Somyot Poompanmuong, qui pense qu'il pourrait être thaïlandais: le suspect "n'est peut-être pas étranger. Il pourrait s'agir d'un Thaïlandais qui se déguise pour tromper la police", a-t-il ajouté.
Sur les images de vidéo-surveillance, on peut voir le jeune homme s'asseoir devant les grilles du sanctuaire, glisser sous un banc son sac à dos qui semble lourd, et quitter les lieux. La police a retrouvé et interrogé le conducteur de la moto-taxi qu'il aurait empruntée pour quitter les lieux, mais n'a donné aucune précision sur son témoignage.
Ce mercredi soir (heure locale), 48 heures après l'attentat, celui-ci n'avait pas été revendiqué et les enquêteurs semblent exclure a priori l'une des pistes possibles, celle des extrémistes musulmans qui commettent régulièrement des attentats dans le sud du pays, mais d'importance moindre.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.