Rencontre Meloni-Trump à la Maison Blanche : une tempête politique et médiatique


Le 17 avril 2025, la rencontre entre la Première ministre italienne Giorgia Meloni et le président américain Donald Trump à la Maison-Blanche a provoqué une onde de choc, enflammant les réseaux sociaux, notamment sur X, et révélant des fractures profondes au sein de l’Union européenne. Cet événement, largement commenté, met en lumière les dynamiques complexes des relations transatlantiques et les tensions internes en Europe. Voici une analyse détaillée des faits, des oppositions, des réactions et des questions de légitimité entourant cette rencontre, marquée par un appel à « Make the West Great Again ».
Une rencontre qui fait des vagues
La visite de Meloni à Washington intervient dans un contexte de bouleversements géopolitiques, notamment après l’annonce par Trump de tarifs douaniers de 20 % sur les exportations européennes, partiellement suspendus pour 90 jours. Meloni aurait saisi cette occasion pour appeler à une alliance historique entre l’Italie et les États-Unis, visant à renforcer la civilisation occidentale face au globalisme selon un post sur X.
NEW: Meloni just called on Trump to form a historic alliance between Italy and the U.S. to ‘Make the West Great Again.’
This wasn’t your typical diplomatic moment—it was a clear shot across the bow of globalism.
Meloni made it clear: the fight to save the West isn’t about maps… pic.twitter.com/wmHzA5gRi1— The Vigilant Fox 🦊 (@VigilantFox) April 17, 2025
Elle a déclaré : « Quand je parle de l’Occident, je ne parle pas principalement d’un espace géographique. Je parle d’une civilisation. Et je veux rendre cette civilisation plus forte. » Cette rhétorique, ponctuée par l’invitation de Trump à Rome pour discuter avec l’Europe, a résonné comme un défi aux élites bruxelloises.
Des images de la rencontre montrent Meloni et Trump dans une ambiance cordiale, assis dans des fauteuils dorés à la Maison-Blanche, contrastant avec les tensions habituelles des sommets transatlantiques. Sur X, les réactions ont été polarisées. Des utilisateurs comme @MAGAVoice célèbrent une « alliance massive » pour « restaurer l’Occident », tandis que @EUSolidarity dénonce une « tentative de diviser l’Europe ». D’autres, comme @Inevitablewest, vont plus loin, affirmant que « l’UE est en train d’être démantelée » par cette initiative bilatérale. Ces échanges reflètent une fracture idéologique croissante, amplifiée par la visibilité de l’événement.
L’opposition de Thierry Breton et les tensions européennes
Face à cette rencontre, l'ex-commissaire européen Thierry Breton a exprimé son désaccord. Il a critiqué implicitement Meloni, avertissant que « l’avenir de l’Europe ne peut être décidé dans des réunions bilatérales outre-Atlantique ». Selon une interview rapportée par le Frankfurter Allgemeine Zeitung, Breton aurait accusé Meloni de chercher à « contourner » les institutions européennes pour négocier un accord commercial favorable à l’Italie, au détriment de l’unité de l’UE. Cette prise de position illustre l’opposition entre les tenants d’une Europe fédérale, représentés par Breton, et les leaders souverainistes comme Meloni.

Breton n’est pas isolé. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, semble marginalisée par cette dynamique. Trump, connu pour son aversion pour les technocrates européens, a clairement privilégié Meloni, première dirigeante européenne à le rencontrer depuis son retour au pouvoir. Cette marginalisation de von der Leyen, qui incarne une vision centralisée de l’UE, renforce l’idée d’une Europe divisée entre intégrationnistes et souverainistes. @Gentlcaesar critiquent von der Leyen pour ses « discours vides » et saluent Meloni pour son « leadership réel », tandis que d’autres, comme @Mennepen86, rappellent que Trump devrait éviter de diviser l’Europe s’il veut renforcer l’Occident.
La légitimité de Meloni, une leader en ascension
Giorgia Meloni tire sa légitimité de plusieurs facteurs. D’abord, son élection en 2022 à la tête de l’Italie, avec une coalition dominée par son parti Frères d’Italie, lui confère un mandat populaire direct, contrairement à von der Leyen, nommée via un processus complexe au sein des institutions européennes. Ensuite, son discours, axé sur la souveraineté nationale, la sécurité des frontières et une critique de la bureaucratie européenne, résonne avec une partie croissante des Européens. Sur X les soutiens sont nombreux la qualifiant de « politicienne la plus importante en Europe aujourd’hui », louant son combat pour « les valeurs occidentales ».
Meloni bénéficie également d’un pragmatisme qui lui permet de naviguer entre les camps idéologiques. Bien qu’issue de la droite conservatrice, elle a maintenu un soutien à l’Ukraine, contrairement à certaines voix pro-Trump plus isolationnistes, ce qui lui donne une crédibilité internationale. Cependant, ses détracteurs, comme Breton, arguent qu’elle outrepasse son rôle en s’érigeant en interlocutrice privilégiée des États-Unis, un domaine où l’UE devrait parler d’une seule voix. @lsborland souligne que « l’unité civilisationnelle » prônée par Meloni risque de se heurter à des « politiques commerciales erratiques » de Trump, mettant en doute la viabilité de cette alliance.
Pourquoi Trump snobe-t-il von der Leyen ?
Le choix de Trump de privilégier Meloni à von der Leyen s’explique par plusieurs raisons. D’abord, une affinité idéologique : Trump, comme Meloni, rejette les élites mondialisées et préfère traiter avec des leaders nationaux partageant sa vision « America First ». Meloni, avec son discours souverainiste, incarne une Italie qui défend ses intérêts nationaux, tandis que von der Leyen représente une Europe supranationale, souvent perçue comme déconnectée des réalités locales. Ensuite, von der Leyen symbolise une Europe que Trump a toujours critiquée, notamment sur les questions commerciales (comme le déficit commercial avec l’UE) et l’OTAN, où il juge les contributions européennes insuffisantes.
Un troisième facteur clé est le rejet croissant de l’idée d’une Europe fédérale, incarnée par von der Leyen, au profit d’une Europe des nations souveraines, défendue par Meloni. Selon un sondage MISGroup pour France-Soir/BonSens.org, une large part des Européens, notamment en France, exprime une défiance envers les institutions centralisées de Bruxelles, perçues comme imposant des politiques éloignées des préoccupations nationales. Ce sentiment, amplifié par des crises comme la gestion migratoire ou les réglementations économiques, trouve écho dans la rhétorique de Trump, qui valorise la souveraineté nationale et critique les structures supranationales. En snobant von der Leyen, Trump envoie un signal clair : il préfère collaborer avec des leaders qui privilégient leur nation à une vision fédéraliste européenne.
Enfin, l’image de von der Leyen est ternie en Europe, comme le montre le sondage de France-Soir, qui révèle que 77 % des Français estiment que la corruption est trop importante dans le fonctionnement de l’Union européenne et 53 % estiment que von der Leyen fait de l’abus de pouvoir en UE et qu’il y a des doutes raisonnables sur des faits de corruption la concernant. De plus 50 % ont un avis défavorable de von der Leyen.
Ces chiffres, bien que non représentatifs de toute l’Europe, reflètent une crise de confiance envers la présidente de la Commission, rendant Meloni plus attrayante pour Trump. Sur X, @TruthSeeker23 ironise: « Trump choisit Meloni parce qu’elle parle au nom de son peuple, pas d’un bureau à Bruxelles. » D’autres, comme @EUSolidarity, déplorent une « division orchestrée » qui affaiblit l’Europe face aux États-Unis.
Une Europe divisée face à l’avenir
La rencontre Meloni-Trump du 17 avril 2025, loin d’être un simple événement diplomatique, agit comme un révélateur des tensions européennes. D’un côté, Meloni capitalise sur sa légitimité nationale et son alignement avec Trump pour renforcer sa stature internationale, comme en témoignent les louanges de certains utilisateurs sur les réseaux sociaux (@johnqpublius ou @dogeai_gov). De l’autre, des figures comme Breton et von der Leyen tentent de préserver une vision unitaire de l’UE, mais peinent face à une opinion publique sceptique, amplifiée par des sondages comme celui de France-Soir. Les réactions sur les réseaux sociaux, oscillant entre soutien fervent et indignation, montrent que le débat transcende les élites pour toucher les citoyens.
En conclusion, cette rencontre marque un tournant dans les relations transatlantiques et européennes. Meloni, portée par sa popularité et son audace, s’impose comme une actrice incontournable, mais au risque d’exacerber les divisions. Trump, en snobant von der Leyen, envoie un message clair : il préfère les leaders nationaux aux technocrates. Reste à savoir si cette dynamique redessinera l’Europe ou accentuera ses fractures. Une chose est sûre : le slogan « Make the West Great Again » a trouvé un écho puissant, mais son application reste incertaine sur un continent profondément divisé.
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