Violences conjugales : le procès de Maxime Gaget, battu par sa femme, s'ouvre à Paris
Lorsque les violences conjugales sont évoquées, une majorité de personnes ont tendances à penser aux femmes battues. Pourtant, en France, un homme meurt tous les 13 jours sous les coups de sa compagne (une femme meurt tous les deux jours et demi de violences conjugales, NDLR). Maxime Gaget, 37 ans, en a fait l'expérience et a décidé de lever le tabou dans un livre de 200 pages intitulé Ma compagne, mon bourreau (ed.Michalon). Pendant 15 mois, il raconte avoir souffert des coups infligés par sa compagne. Cette femme de six ans son aînée comparaît ce jeudi devant le tribunal correctionnel de Paris pour "violences, menaces, intimidations et escroquerie".
Poursuivie pour avoir exercé pendant plus d'un an des violences psychologiques et physiques sur son compagnon, cette femme aurait fait vivre un calvaire à son homme. Au cours de sa relation, Maxime Gaget a été hospitalisé à deux reprises, a subi huit opérations mais a toujours justifié la situation par des agressions. Un calvaire qui lui fait aussi perdre son emploi en raison de ses nombreuses absences, plus de 100 jours d'incapacité totale de travail (ITT).
Au bout de 15 mois et 30 kilos en moins, Maxime Gaget est finalement sauvé par les siens. "Le 2 mars 2009, je me suis retrouvé face à face avec mes parents et des agents de police qui étaient venus me récupérer. Ils ont pu me reconnaître seulement à ma voix car j'étais physiquement méconnaissable", a-t-il raconté au micro d'Europe-1.
Désormais, ce Charentais, qui a bien souvent ressenti de "la honte" et de "la gêne" espère bien faire table rase du passé. Pour ce faire, Maxime Gaget dit attendre du procès des réponses pour comprendre ce qui lui est arrivé et l'aider à dépasser son traumatisme. Pour lui, ce procès est "l'occasion pour elle d'assumer la conséquence de ses actes", a-t-il ajouté.
Du côté de la défense, l'avocate de son ex-compagne, Me Houria Si Ali, explique que sa cliente "bipolaire", "n'était pas vraiment elle-même au moments des faits".
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.