Violences conjugales : le procès de Maxime Gaget, battu par sa femme, s'ouvre à Paris

Auteur(s)
AZ
Publié le 09 avril 2015 - 13:55
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Maxime Gaget.
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©Capture d'écran BFMTV
Le procès de Maxime Gaget, battu par sa femme pendant 17 mois, s'ouvre ce jeudi à Paris.
©Capture d'écran BFMTV
Maxime Gaget a été battu, humilié, dépouillé par son ex-compagne pendant 17 mois. Agée de 43 ans, celle-ci comparaît à partir de ce jeudi devant le tribunal correctionnel de Paris pour "violences, menaces et intimidations et escroqueries".

Lorsque les violences conjugales sont évoquées, une majorité de personnes ont tendances à penser aux femmes battues. Pourtant, en France, un homme meurt tous les 13 jours sous les coups de sa compagne (une femme meurt tous les deux jours et demi de violences conjugales, NDLR). Maxime Gaget, 37 ans, en a fait l'expérience et a décidé de lever le tabou dans un livre de 200 pages intitulé Ma compagne, mon bourreau (ed.Michalon). Pendant 15 mois, il raconte avoir souffert des coups infligés par sa compagne. Cette femme de six ans son aînée comparaît ce jeudi devant le tribunal correctionnel de Paris pour "violences, menaces, intimidations et escroquerie".

Poursuivie pour avoir exercé pendant plus d'un an des violences psychologiques et physiques sur son compagnon, cette femme aurait fait vivre un calvaire à son homme. Au cours de sa relation, Maxime Gaget a été hospitalisé à deux reprises, a subi huit opérations mais a toujours justifié la situation par des agressions. Un calvaire qui lui fait aussi perdre son emploi en raison de ses nombreuses absences, plus de 100 jours d'incapacité totale de travail (ITT).

Au bout de 15 mois et 30 kilos en moins, Maxime Gaget est finalement sauvé par les siens. "Le 2 mars 2009, je me suis retrouvé face à face avec mes parents et des agents de police qui étaient venus me récupérer. Ils ont pu me reconnaître seulement à ma voix car j'étais physiquement méconnaissable", a-t-il raconté au micro d'Europe-1.

Désormais, ce Charentais, qui a bien souvent ressenti de "la honte" et de "la gêne" espère bien faire table rase du passé. Pour ce faire, Maxime Gaget dit attendre du procès des réponses pour comprendre ce qui lui est arrivé et l'aider à dépasser son traumatisme. Pour lui, ce procès est "l'occasion pour elle d'assumer la conséquence de ses actes", a-t-il ajouté.

Du côté de la défense, l'avocate de son ex-compagne, Me Houria Si Ali, explique que sa cliente "bipolaire", "n'était pas vraiment elle-même au moments des faits".

 

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