12 000€ pour "purger" notre corps des microplastiques

À Londres, une clinique de luxe propose de "purifier" le sang de ses clients des microplastiques grâce à une méthode issue du don de plasma. Et ceci, pour la modique somme de 12 000 dollars la séance. Mais derrière le vernis high-tech, cette méthode a-t-elle une quelconque efficacité ?

Aux grands maux les grands remèdes ? C'est la dernière tocade des ultra-riches : se faire "nettoyer" le sang des microplastiques, comme on irait au spa. La Clarify Clinic, située dans le très huppé quartier de Harley Street à Londres, propose ce service à base d’aphérèse, un procédé médical bien réel destiné à filtrer le plasma. Le hic, c'est qu'aucun lien n'est prouvé entre cette technique et une quelconque élimination des microplastiques.

Pourtant, la CEO de la clinique, Yael Cohen, vante une expérience haut de gamme et sans douleur : "Les patients répondent au téléphone, sont en Zoom, regardent des films... Mes préférés sont ceux qui dorment !", déclare-t-elle à Wired. Mais ce confort ne compense pas le flou scientifique, car si les microplastiques sont omniprésents — dans notre sang et notre cerveau notamment — leur dangerosité exacte reste sujette à débat. Comme le rappelle Futurism, les études existantes sont principalement observatoires, sans preuves formelles d’un risque direct pour la santé.

Cette nouvelle lubie s'inscrit dans la fascination actuelle pour la longévité, incarnée par Bryan Johnson, biohacker millionnaire et ex-investisseur de Futurism. Son obsession pour les échanges plasmatiques aurait donné un coup de fouet au marketing de Clarify. Une stratégie bien rôdée, qui joue sur la peur de l’invisible, surfe sur le flou scientifique, et offre une réponse coûteuse à une angoisse collective. Déjà vu ?