"007 Spectre" : le retour en force de James Bond (VIDEO)
James Bond est de retour. Il y a trois ans, dans Skyfall, on l'avait quitté meurtri et fatigué, vivant et vainqueur de ses adversaires mais après avoir passé le plus clair de son temps dans le doute et sur la défensive. Dans 007 Spectre, le 24e épisode de ses aventures, l'agent secret britannique passe à nouveau à l'offensive et a décidé de ne plus subir.
Le film commence, en pré-générique, par un époustouflant plan-séquence en plein milieu de la Fête des morts, avec des milliers de personnes en costumes qui chantent et dansent sur la place centrale de Mexico. Foule, hôtel, ascenseur, chambre (avec une James Bond Girl qui l'attend), balcon et toit de l'immeuble: la caméra ne s'arrête pas et suit Daniel Craig dans le début de ses aventures. Ça se terminera par une fusillade, une explosion gigantesque, l'effondrement de l'immeuble d'en face, et une spectaculaire bagarre à l'intérieur d'un hélicoptère qui menace à tout moment de s'écraser sur la foule.
Rarement le spectateur n'a été plongé aussi vite dans l'action. Mais le film ne fait que commencer. James Bond va se mettre à la recherche d'un chef de la mafia membre d'une organisation secrète, le Spectre, aux pouvoirs de nuisance s'étendant sur toute la planète. Rome, Tokyo, les montagnes autrichiennes, Tanger et le désert marocain, et bien sûr Londres: l'agent 007 va traquer divers criminels pour parvenir au chef suprême de tous, Franz Oberhauser (Christoph Waltz).
Tout serait trop simple s'il n'avait que des ennemis maléfiques. Il doit lutter aussi (comme dans les Mission: Impossible et les Jason Bourne) contre ses "amis", sa hiérarchie: une réorganisation des services secrets britanniques entraîne sa mise à pied, et c'est en toute illégalité qu'il va mener sa mission. Avec toutefois l'appui de ceux qui lui restent fidèles au sein des services secrets: son chef M (Ralph Fiennes, qui a succédé à Judi Dench à la fin de Skyfall), sa secrétaire Moneypenny (Naomie Harris) et le petit génie de l'informatique et du high tech, Q (Ben Whishaw).
Pas de James Bond sans James Bond Girls: sur son chemin, Daniel Craig va croiser Stephanie Sigman (très rapidement, à Mexico), Monica Bellucci (brièvement, à Rome), et Léa Seydoux (plus longuement, des montagnes autrichiennes au désert marocain).
"James Bond a connu un renouveau à la fin de Skyfall qui marque en quelque sorte pour lui un nouveau départ, et cela a de profondes répercussions dans 007 Spectre", explique le réalisateur britannique Sam Mendes, qui était déjà aux commandes de Skyfall. "Dans Skyfall, le personnage de James Bond ne faisait que subir les évènements. Dans la séquence d’ouverture, il poursuivait un de ses ennemis mais se faisait tirer dessus avant même le générique, et pendant le reste du film, il avait constamment un temps de retard sur Silva, le personnage de Javier Bardem. On pourrait même considérer qu’à la fin du film il a échoué dans sa mission. Il n’a pas réussi à sauver M, et bien que la mort de Silva soit une victoire, il y a d’autres aspects sur lesquels il a échoué. C’est la raison pour laquelle je voulais que 007 Spectre lui donne l’occasion de se racheter".
Si ce 24e James Bond n'est pas le meilleur de tous (Casino Royale, Skyfall, ou plus loin de nous Opération Tonnerre ou Goldfinger étaient au-dessus du lot), il est dans la bonne moyenne et renoue avec la tradition d'un James Bond actif et volontaire, avec le mélange habituel de suspense, de glamour et d'humour.
Certaines références à des films précédents en révèlent un peu plus sur l'enfance de James Bond et donnent une impression de continuité dans la aventures de l'agent 007, qu'interprète pour la quatrième fois (et peut-être la dernière?) un Daniel Craig, 47 ans, un peu fatigué, les traits un peu tirés, qui sent sur ses épaules le poids des ans (comme dans Skyfall). Mais le plus célèbre des agents secrets du cinéma est toujours là et bien là, impeccable dans ses costumes-cravates, charmeur comme jamais, débarrassé de ses doutes et sauveur de l'Angleterre (et accessoirement du reste de la planète) face à une menace très moderne.
Le Spectre est déjà apparu à six reprises dans des James Bond, depuis le premier en 1962, James Bond contre Dr No: il y eut ensuite Bons baisers de Russie, Opération Tonnerre, On ne vit que deux fois, Au service secret de sa Majesté et Les diamants sont éternels. Ici la menace est une sorte de Big Brother qui contrôle tout, avec un "méchant" un peu décevant en comparaison de ses prédécesseurs -mais qui a gardé son chat blanc tout aussi mystérieux et sournois que lui.
(Voir ci-dessous la bande-annonce du film):
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