Paris : interdiction de rouler avec un véhicule trop "vieux" dès vendredi 1er juillet
L'objectif est de faire baisser la pollution, critique, dans la capitale. Le plan pour la qualité de l'air de la mairie de Paris va enclencher la seconde, dès vendredi 1er juillet, avec l'entrée en vigueur de l'interdiction de rouler des véhicules mis en circulation avant le 1er janvier 1997, notamment. "Dès le 1er juillet, les véhicules les plus polluants ne pourront plus circuler dans la capitale les jours ouvrés", annonce ainsi sur son site officiel la Ville.
Concrètement, sont concernés les véhicules particuliers mis en circulation avant le 1er janvier 1997, les utilitaires légers avant le 1er octobre 1997 ainsi que les deux roues datant d'avant le 1er juin 1999. Les poids lourds, bus et cars, essence ou diesel, d'avant le 1er octobre 2001 ne pourront plus, eux non plus, circuler dans les rues de la capitale qui connait régulièrement des pics de pollution. Des restrictions qui s'appliqueront les jours ouvrés: de 8 heures à 20 heures du lundi au vendredi (mêmes heures mais 7j/7 pour les poids lourds).
Si une amende de 35 euro est prévue, sa mise en place ne sera effective qu'à partir du 1er octobre, laissant une période de tolérance durant l'été. De plus, pour ce qui concerne la vignette correspondant au niveau de pollution du véhicule, annoncée la semaine dernière par Ségolène Royal, son absence sur le pare-brise ne sera verbalisée qu'à compter du 1er janvier 2017. Celle-ci devrait être disponible au prix de 4,50 euros selon la ministre et il faudra se procurer via le site dédié www.certificat-air.gouv.fr devant être mis en ligne vendredi 1er juillet. Bref, la mairie de Paris a souhaité y aller "en douceur": "on nous aurait reproché d'empêcher les gens de rouler si le dispositif avait été d'un coup trop contraignant", défend l'adjoint au maire en charge des transports Christophe Najdovski (EELV) cité par Le Figaro.
Mais si la mesure devrait concerner peu de véhicule selon lui ("4.400 automobilistes roulant vraiment dans Paris, 1.300 camionnettes et 3.700 deux-roues motorisés"), elle se heurte à la vindicte des lobbies d'automobilistes. "On va demander des dédommagements pour la perte de valeur des véhicules touchés par ces interdictions", a ainsi annoncé le président de 40 Millions d'automobilistes, la chiffrant à un milliard d'euros. "Ce système est discriminant et touche des personnes ne pouvant acheter des véhicules neufs ou récents", dénonce pour sa part, à raison, l'Automobile Club.
Des aides sont prévues, répondent les services d'Anne Hidalgo. Et de lister un versement forfaitaire de 400 euros, diverses subventions (cumulables avec celles déjà existantes, par exemple pour l'achat d'un vélo électrique) et 50% de réduction sur la souscription d’un nouvel abonnement Autolib’. L'objectif est clair: faire, peu à peu, de Paris une ville sans voiture.
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