Wikipedia : Alias Coccyxgrue et les bignoles de l'info (partie III)
Retrouvez ici la partie 1 et partie 2
Tribune : Laurent Mucchielli, autre fiché W pour raoultisme.
Ayant écouté le discours de Laurent Mucchielli, raoultiste de la première heure, prononcé le 14 octobre 2020, j'ai consulté la fiche W de ce dangereux rassuriste : « Laurent Mucchielli prend très tôt la défense de Didier Raoult (dont le fils Sacha Raoult appartient au même laboratoire que le sociologue) et de l'hydroxychloroquine en dénonçant l'influence de l'industrie pharmaceutique. […] En réponse, plusieurs analyses critiques de ces positions dite « rassuristes » apparaissent dans la presse (Libération, L'Express), avec notamment un article en ligne intitulé « Toubiana, Mucchielli, Toussaint… Enquête sur les marchands d'espoir du Covid ». Axel Kahn dénonce les effets délétères de ces collectifs sur la lutte contre l'épidémie dès le 30 septembre 2020. »
Ma bonne dame ! J'en frémis ! Cette insinuation sur la familiarité avec le fils du charlatan est commentée par Mucchielli en ces termes : « On m'a ensuite suspecté d'être un obligé de Didier Raoult. Car il se trouve que je connais son fils Sacha, qui est maître de conférences à la faculté de droit d'Aix et chercheur associé à mon laboratoire. On m'a alors inventé une relation hiérarchique avec lui, ce qui est juste faux, puis on a imaginé que j'étais forcément un « ami de la famille ». C'est pure bêtise là encore. C'est après avoir publié un premier article sur « l'affaire Didier Raoult » le 29 mars 2020, et l'avoir envoyé pour information à tous les membres de mon labo sur la mailing list collective, que nous avons tous reçu un mail de réponse de Sacha me remerciant pour avoir tenu des propos raisonnés à l'égard de « son père ». C'est ce jour-là que nous avons tous découvert ce lien de parenté ». Il est stupéfiant de retrouver de tels ragots dignes de bignoles pétainistes dans des articles qui prétendent relever de la, je cite, « synthèse encyclopédique ». Synthèse : lisez « foutaise » ! Mucchielli évoque à ce propos la thèse de Romain Badouard sur la « « brutalisation » des échanges ».
Le fait de diffamer un homme ou une femme par association à une autre personne juste parce qu'ils ont un vague lien purement circonstanciel a un nom : c'est la « contamination du stigmate » selon Erving Goffman. C'est ainsi que Mucchielli dans son discours, dépiste la voie prise par la stigmatisation de l'hydroxychloroquine et de Raoult, dans le fait que Trump en a dit du bien au début, avant Bolsonaro. Pour les tenants de la wikisphère et de la bienpensosphère de la presse mainstream, il suffit que le fils par alliance de la belle-sœur de la coiffeuse de votre charcutier soit apparenté à un collègue de Didier Raoult pour que vous soyez atteint par le stigmate. Un avocat qui a eu parmi ses clients une personnalité d'extrême-droite se voit fiché W « d'extrême-droite ». Bizarrement, les avocats qui se dévouent pour défendre les indéfendables terroristes du Bataclan (car tout accusé doit avoir un avocat en démocratie) ne sont pas qualifiés de « proche de l'islamisme », car là, ça serait « islamophobe »…
Autres phénomènes de tabassages de cour de récré étendus à la planète
Je voudrais étendre la question de ce phénomène de procès expéditif du film Holp-Up qu'on vient de connaître sur Wikipédia, à deux autres exemples récents. Sandra Muller, la créatrice de #balancetonporc, égérie mondiale de la délation propre sur elle, a été condamnée le 25 septembre 2019 pour diffamation à l'encontre d'Éric Brion, qu'elle avait accusé le 13 octobre 2017 par un « tweet », lançant le fameux hashtag, repris deux jours plus tard sur un mode moins agressif par #metoo. Pendant deux ans, le monde entier s'était livré à un tabassage en règle d'Éric Brion, dont la vie fut brisée. Macron s'était ridiculisé et avait ridiculisé la France en invitant la calomniatrice dans une soirée consacrée aux « Héros 2018 ». Puis la réalité fut rétablie, mais les petits lapideurs qui y étaient allés de leur pierre, de l'échotier d'un journal de caniveau jusqu'à Macron, n'ont jamais présenté leurs excuses pour avoir relayé cette diffamation. Je fais le lien avec l'émotion d'Alexandra Henrion-Caude qui laisse indifférent « Durifon » et tant d'autres braves citoyens anonymes champions de la délation sur les fiches W de Wikipédia. C'est là que Wikipédia et les « checkers » de Libération (sic) sont la concrétisation en France du « grand système de notation des citoyens que veut mettre en place le Parti communiste chinois d'ici 2020 » selon l'article du Parisien cité plus haut. D'ailleurs à mon sens, cette histoire délirante de confinement n'est qu'une tentative d'appliquer au monde prétendument démocratique les méthodes dictatoriales chinoises. France-Soir a démasqué dans un article du 1er juillet 2020, ce qui se trame derrière ces épouilleurs de l'information : « Il y a là nous semble-t-il, avec la multiplication inquiétante de médias tels que ConspiracyWatch, le service CheckNews de Libération et NewsGuard, un désir récurrent de brider l'information qui s'apparente aux pratiques des régimes totalitaires d'un genre nouveau, ceux qui s'installent de façon soft étape par étape, en avançant sous le masque de la vertu car tout le monde est contre la désinformation de bonne foi. Le but des médias de vérification de fake news est-il d'engendrer le renoncement des médias indépendants à produire une information de qualité ? »
Un deuxième bon exemple est le harcèlement dont Roman Polanski est victime depuis trente ans. Il se voit irrémédiablement traîné dans la boue et privé de vie sociale par des lapideurs et lapideuses qui tirent sur lui à crachats rouges en profitant de l'impunité que leur assure leur nombre. Une tribune de 114 avocates publiée dans Le Monde le 8 mars 2020 a provisoirement mis fin à cette autre bouffée délirante, mais quand une foule est assoiffée de sang, il est difficile de la contenir longtemps. Le titre de cette tribune « Une inquiétante présomption de culpabilité » devrait faire méditer les lapideurs de la Wikommandantur.
René Girard, dans Le Bouc émissaire, nous rappelle le terrifiant pouvoir de la foule, qui force les Pilate comme les Macron à se ranger à ses côtés de peur d'être déboulonnés : « Pilate est le vrai détenteur du pouvoir mais au-dessus de lui il y a la foule. Une fois mobilisée, elle l'emporte absolument, elle entraîne les institutions derrière elle, elle les contraint à se dissoudre en elle. C'est donc bien ici l'unanimité du meurtre collectif générateur de mythologie. Cette foule, c'est le groupe en fusion, la communauté qui littéralement se dissout et ne peut plus se ressouder qu'aux dépens de sa victime, son bouc émissaire ». Est-ce par peur d'être submergé par la foule des antiraoultistes de plateaux-télés que Macron a subitement lâché celui qu'il avait honoré d'une visite à son IHU ? On a vu Ségolène Royal, puis Philippe Douste-Blazy succomber à des degrés divers au même type de faiblesse. Bien fort est celui qui sait résister à la meute, comme dans la scène magistrale de The Sun Shines Bright (1953) de John Ford (minute 45) où le juge Priest parvient à sauver un jeune Noir d'une foule de cow-boys venue pour le lyncher.
Vers la nobélisation des boy-scouts ? La « majorité compacte ».
À force de ficher W les Woody Allen (à son égard l'article de Wikipédia, pour une fois, est objectif quant aux accusations délirantes dont il fait régulièrement l'objet), les Polanski, les Raoult, les Perronne, les Montagnier, les Onfray, les Zemmour (8 fois « extrême-droite » dans sa fiche W), on a ce qu'on mérite : seules des oies blanches au QI de boy-scouts accèdent à la notoriété, et le prochain prix Nobel de médecine ira sans doute à Greta Thunberg tandis que la bien nommée Angèle, la Joan Baez de la délation (« Balance ton quoi », inspirée de l'œuvre de la calomniatrice Sandra Muller), se verra décerner celui de littérature en lieu et place du « controversé » Houellebecq. Les grandes causes qui font les grandes chanteuses désormais, ce n'est plus de dénoncer la guerre au Vietnam ou l'injustice dont furent victimes Sacco et Vanzetti, mais de « balancer ». Sur les fiches W, « controversé », c'est la première pierre lancée en général à un renégat avant qu'on lui ait déniché un pou « antisémite », « harcèlement sexuel » ou « complotisme ». Une recherche Google avec « Raoult controversé » donne 257 000 occurrences ; « raoult complotisme » : 363 000 ; qui dit mieux ! (Attention, il ne s'agit pas bien évidemment d'attaques contre Raoult, car le présent article va incrémenter ce chiffre ; c'est juste le thermomètre du buzz qui sert de rideau de fumée).
L'expérience de Milgram nous fournit la clé de ce comportement tellement courant du quidam qui est prêt à administrer la mort à une personne qui ne lui a rien fait juste parce qu'une autorité en blouse blanche lui dit de le faire. Constatant la souffrance qu'il a déjà infligée à Alexandra Henrion-Caude, sans la moindre empathie, « Durifon » pousse le curseur à 450 volts sur Sud Radio : « extrême droite », « complotiste ». Mais qui est l'autorité en blouse blanche dans toute cette affaire du Covid ? Quand un ou plutôt deux prétendus « Conseils scientifiques » (« Conseil scientifique Covid-19 » et « Comité analyse recherche et expertise »), quand un ministre de la santé et son ministère entier, quand des journaux qui passent pour prestigieux si on n'y regarde pas de trop près et qui taxent les autres de « complotistes » ou « d'extrême droite », quand la prestigieuse OMS, quand toute cette foule de grands scientifiques pourtant incapables de déceler une étude bidon dans l'étude du Lancet, quand tout cela se ligue et crie haro sur le baudet Raoult, alors le pauvre cobaye de l'expérience de Milgram, sidéré par une telle agrégation d'autorités, appuie sur le curseur pour délivrer la décharge fatale au candidat qui donne la mauvaise réponse. Alors l'homme du peuple sidéré par tant d'autorités, lance sur Raoult la pierre de l'accusation de « complotisme » et de « charlatanisme ». Il ferait mieux de s'étonner que toute cette agrégation d'autorités qui n'est en fin de compte qu'un agrégat ou qu'un troupeau, voire un ramassis se réduisant à « l'autorité d'un seul homme » selon l'expression de Diderot, ne s'excuse pas de s'être trompée, et refuse de sortir de sa bouffée délirante. Il devrait s'étonner aussi que ces prétendus « fact-checkers » si prompts à taxer France-Soir de « complotisme » soient si lents, si réticents à enquêter sur le Lancetgate et sur le scandale du Remdésivir, alors que se pointe à l'horizon le scandale des vaccins que le storytelling de la dictature stalinitaire nous vend comme un bonimenteur son élixir de Jouvence.
L'expérience de Milgram dans I… comme Icare, film conspirationniste d’Henri Verneuil : le moniteur s'apprête à administrer une décharge à un élève, à la demande d'autorités en blouse blanche. Dans la pandémie actuelle, qui est cette autorité au nom de laquelle nous administrons des décharges à Christian Perronne, à Alexandra Henrion-Caude, du Rivotril aux résidents des Ehpad, des masques obligatoires aux enfants et empêchons une nonagénaire de nager pour soigner ses rhumatismes?
Peut-on en vouloir à cette « majorité compacte » sidérée par toute cette pyramide d'autorités qui lui assurent en la regardant les yeux dans les yeux qu'« aucune étude sérieuse n'a prouvé l'intérêt de l'hydroxychloroquine », alors qu'il en existe plus de cent ? C'est comme un enfant qui aurait été violé par son propre père : il faut du temps avant de réagir. En ce qui me concerne, cette crise a radicalement changé mes habitudes : j'ai remplacé sur la barre personnelle de mon navigateur Le Monde et Libération par France-Soir, Front Populaire et le site de l'IHU de Marseille ; je n'écoute plus ce que Michel Onfray appelle Radio-Paris, que le sénateur Alain Houpert appelle l'ORTF – et moi-même Les Bignoles de l'info – et j'écoute André Bercoff sur la complotiste Sud Radio. Quant à la télé, je ne l'ai pas depuis 30 ans. Sur mon autel domestique, le santon Raoult et la photo dédicacée de Louis Fouché « à Coccyxgrue pour la vie » ont remplacé le calendrier des rugbymen et le vieux Hanuman rapporté d'un voyage en Inde, tandis que la photo de Mélenchon a cédé la place à celle d'insoumis qui me semblent d'une autre trempe, Martine Wonner ou Alain Houpert.
Tout le baratin sur Raoult, les délires sur ses cheveux, sa bague, les t-shirts, les phrases détournées de leur contexte qu'on monte en épingle, mais aussi tout le bavardage sur les arguties administratives du gouvernement (1 km ou 20 km, 30 fidèles par lieu de culte ou 1 fidèle par 6 m2, les masques à 6 ou à onze ans), tout ce fatras qui abonde le café du commerce, les conseils scientifiques, le journal de 20 h et les salles des profs, a une grande importance que nous révèle Pierre Bourdieu : « Si l'on emploie des minutes si précieuses pour dire des choses si futiles, c'est que ces choses si futiles sont en fait très importantes dans la mesure où elles cachent des choses précieuses » (Sur la télévision).
François Asselineau dans son excellente vidéo du 17 novembre (vers 10 min.), m'a fait réaliser le sens profond de l'Absurdistan dans lequel nous plonge volontairement la macronie. Il s'agit pour lui par ces mesures ubuesques autant que contradictoires, de nous ôter tout esprit critique. Nous sommes dans un état de sidération qui rend propres ceux qui ne sont pas prêts à entrer en résistance à accepter tout et n'importe quoi, par exemple un vaccin obligatoire dont on ignorerait les effets secondaires. À noter que François Asselineau est détenteur d'un record original : il est une sorte de mètre-étalon du fiché W de Wikipédia, avec dans son article pas moins de 18 fois le mot « conspirationnisme » et 16 fois « complotisme » ! On pourrait je crois fonder une sorte de championnat annuel et décerner le « Conspiracy » d'or, avec diverses catégories au rythme de l'évolution de la mode de la bienpensosphère : antisémite, complotiste, rassuriste, proche des milieux catholiques, climatosceptique, etc. Eh bien, cher Roman Polanski, votre divertissement sur l'affaire Dreyfus a fait un bide, mais nous avons l'insigne honneur de vous décerne le Conspiracy d'or du meilleur « féminicide » ! Et le Conspiracy d'or du meilleur « conspirationnisme » est attribué à Pierre Barnérias pour Hold-Up ! On notera que le réalisateur est crédité dans sa fiche W de 9 « complotisme » et 3 « conspi », je cite : « connu pour ses documentaires complotistes dont particulièrement Hold-Up (2020) ». Il n'avait d'ailleurs pas d'article à son nom avant la sortie de ce film ; son « complotisme » avait jusqu'alors échappé aux vigies de la Vérité. En revanche, j'ai beau fouiller dans l'article élogieux consacré à l'immense Sergueï Eisenstein, je ne trouve que deux malheureux petits « propagande ». Pas de Conspiracy de bronze, Sergueï !
Ma dernière référence culturelle sera Un ennemi du peuple, la pièce d'Henrik Ibsen. Le Dr Stockmann est réduit à néant par la foule manipulée par son propre frère, parce qu'il a découvert une pollution de l'eau dans la petite ville dont toute la prospérité repose sur le thermalisme. Il en vient à s'opposer cette fois bien seul contre tous, à la foule : « L'ennemi le plus dangereux de la vérité et de la liberté parmi nous c'est la majorité compacte. […] La majorité n'a jamais le droit pour elle. Jamais, vous dis-je ! C'est là un de ces mensonges sociaux contre lesquels un homme libre et capable de penser doit nécessairement s'insurger. Qui est-ce qui constitue la majorité des habitants d'un pays ? Les gens intelligents ou les imbéciles ? Nous sommes, je pense, tous d'accord pour affirmer que, si l'on considère le globe terrestre dans son ensemble, les imbéciles y forment une écrasante majorité. Mais alors, quand le diable y serait, il n'y a pas de droit au monde qui mette les gens intelligents sous la dépendance des imbéciles ! » Au fait, comment s'appelle la rubrique vidéo du site de l'IHU Méditerranée Infection ? « Nous avons le droit d'être intelligents ! »
Alias Coccyxgrue…
Le titre de cet article fait référence à Alias Caracalla, l'autobiographie du résistant Daniel Cordier mort récemment à l'âge de cent ans. Wikipédia explique qu'il était membre des Camelots du roi, donc « d'extrême-droite », et même antisémite lorsqu'il entra dans la résistance, à vingt ans. Nous voilà donc rassurés : on peut avoir été « d'extrême-droite » dans sa jeunesse et être devenu par la suite un héros digne des Invalides. Alors pourquoi pour les vivants, utiliser « d'extrême-droite », « rassuriste », « conspirationniste » comme si c'était des sceaux d'infamie qui fassent de vous un banni ? Beaucoup de gens de gauche se sont déconsidérés sous Pétain, et la Résistance compta en ses rangs des royalistes et des Camelots du roi. À cette époque, « nous sommes en guerre », cela voulait dire que l'on oubliait ses divisions pour lutter contre l'ennemi commun, celui qui croyait au ciel, celui qui n'y croyait pas. Qu'avons-nous fait de cet héritage ?
On se souvient de nombreuses affaires de disqualification d'artistes ou d'écrivains, notamment d'origine immigrée. Quand la bienpensosphère commence à en avoir assez d'un humoriste ou d'un rappeur, il lui suffit désormais de fouiller dans les poubelles d'Internet pour l'épouiller et dénicher de belles pépites « antisémites » ou « homophobes », et hop, plus d'humoriste caustique. À la place on a droit à un rappeur ou humoriste « gendre idéal », qui n'a jamais piqué le quatre-heures d'un camarade à l'école. On se souvient de l'affaire Yann Moix, détaillée dans sa fiche W. Ses écrits antisémites et racistes, pondus au même âge que ceux de Caracalla, ont failli lui coûter sa réputation, et le crime suprême d'avoir « dîné avec Dieudonné en 2010 » (je cite la fiche W) – contamination du stigmate – lui a été pardonné de justesse sur acte de repentance. Si Wikipédia avait existé en 1940, Jean Moulin aurait dû se passer de Caracalla. Pour éviter cette perte de temps, je souhaite donc proposer à l'Éducation nationale une activité pédagogique novatrice inspirée du système de notation chinois : créer pour chaque élève dès six ans (l'âge où il a droit de porter un masque comme les grands) une fiche W où seront consignés ses hauts faits (à l'âge de 7 ans, Naïma connaissait par cœur ses tables de multiplication) et ses méfaits (Philippe a été puni par sa maîtresse d'école de CM1 pour avoir dit que le président de la république était un Illuminati). Ce serait une façon économique d'apaiser la société, ne trouvez-vous pas ? Après tout il n'y a pas que les people qui ont droit à leur fiche W ; nous aussi on le « veau » bien !
Pour conclure, j'en reviendrai à Hold-Up, ce film au nom duquel j'ai sacrifié l'avatar « Coccyxgrue », en me prenant pour un modeste émule de Zola. Avec la façon dont se comportent actuellement les chiens de garde de la bienpensosphère, Zola serait un « complotiste », et Dreyfus serait resté coupable ad vitam æternam. Que serait la France si ne s'était levé un De Gaulle ? Que serions-nous actuellement si ne s'était levé un Raoult ? Des Britanniques prêts à se faire injecter dans deux semaines un potentiel poison sans avoir donné leur chance aux traitements alternatifs proposés par Raoult et consorts ? Pourtant selon les propos de Wikipédia, J'accuse… ! était « cinglant et délibérément diffamatoire », mais faux dans le détail et complotiste. Le fond était vrai, et les erreurs quasiment volontaires, dans l'objectif de déclencher un procès contre l'auteur, qui serait l'occasion de rouvrir par ricochet le procès Dreyfus. Alors pourquoi tant de gens se coalisent-ils pour empêcher à tout prix que l'on puisse calmement trier les accusations vraies ou fausses qu'il y a dans Hold-Up ? Et avant tout, que l'on prenne enfin à bras-le-corps le scandale sanitaire unique dans l'histoire moderne, de la disqualification du protocole Raoult au profit du Remdésivir, du Rivotril et de vaccins dont on ne connaît que des réclames. Laissons le dernier mot à Zola : « C'est un crime d'avoir accusé de troubler la France ceux qui la veulent généreuse, à la tête des nations libres et justes, lorsqu'on ourdit soi-même l'impudent COMPLOT d'imposer l'erreur, devant le monde entier ».
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