14 juillet : l'antiterrorisme à l'honneur du défilé

Grand rituel républicain, le défilé militaire du 14 juillet s'est achevé ce mardi à midi. En hommage à leurs interventions pendant les attentats de Paris, les unités d'élite de la police (Raid, BRI) et de la gendarmerie (GIGN) ont arpenté, pour la première fois, les Champs-Elysées aux côtés des militaires.

Comme tous les ans, les forces armées françaises ont défilé sur les Champs-Elysées en ce 14 juillet, jour de fête nationale. Tradition oblige, François Hollande a présidé les célébrations, cette fois-ci, aux côtés d'Enrique Pena Nieto, le président du Mexique, invité d'honneur. Placé sous haute surveillance, la cérémonie dont le traditionnel défilé militaire a mobilisé, cette année, 3.500 soldats, 55 avions, 31 hélicoptères et 208 véhicules, s'est déroulée sans encombre.

Le chef de l'Etat a été accueilli avenue de Friedland, en haut des Champs, peu après 10 heures, par le chef d'état-major des Armées, le général Pierre de Villiers, et le gouverneur militaire de Paris, le général Hervé Charpentier, pour une revue des troupes. Puis, avant d'assister au défilé de la tribune officielle, le locataire de l'Elysée s'est déplacé jusqu'à la place de la Concorde où il a été accueilli par le Premier ministre Manuel Valls et le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.

Le défilé, qui a été raccourci cette année (de 10h à 12h) en raison du plan Vigipirate, était placé sous le signe de l'antiterrorisme. Pour la première fois, les unités d'élite spécialisées dans la lutte contre le terrorisme (GIGN, RAID, BRI), soit ceux qui sont intervenus lors de l'assaut dans l'imprimerie à Dammartin-en-Goële où s'étaient retranchés les frères Kouachi et lors de la prise d'otages de l'Hyper Cacher à Paris, ont arpenté la plus célèbre avenue au monde aux côtés des militaires.

"Nous sommes des gens de l'ombre, nous aimons y rester mais en égard aux événements de janvier et aux remerciements, nous acceptons bien volontiers cette légère entorse à nos préceptes", a expliqué le commandant Jules, de la brigade de recherche et d'intervention (BRI) avant d'ajouter: "c'est très important pour l'institution et puis nous portons un petit peu sur nos épaules dans cette descente (des Champs-Elysées) nos camarades morts en janvier, Ahmed, Clarissa et Franck. Nous pensons à eux".

En parallèle, ce défilé du 14 juillet a aussi été l'occasion de rendre hommage à la Résistance française en cette année de 70e anniversaire de la fin de la Seconde guerre mondiale. Une fois le défilé terminé, le président de la République a ensuite répondu sur TF1 et France 2 aux questions de Claire Chazal et David Pujadas dans le salon des portraits de l'Elysée. Plusieurs sujets tels que la Grèce, l'Europe, l'Iran, la sécurité, la politique et l'économie ont été abordés.