Affaire Sarkozy/Azibert : le ministère public préconise de valider les écoutes
L'avocat général François Cordier a demandé ce jeudi 28 à la Cour de cassation de valider l'essentiel des écoutes et de la procédure dans l'affaire pour trafic d'influence et corruption dans laquelle Nicolas Sarkozy est mis en examen.
Nicolas Sarkozy, son avocat historique Thierry Herzog et l'ancien magistrat Gilbert Azibert contestent la validation par la cour d'appel de Paris des écoutes qui sont au cœur de ce dossier. Celles-ci ont notamment été enregistrées à partir d'une deuxième ligne téléphonique ouverte sous un faux nom par l'ancien président de la République, "Paul Bismuth" et avaient révélé qu'il était très bien informé sur les différentes enquêtes déjà en cours le concernant.
L'ancien chef de l'Etat est soupçonné d'avoir tenté, fin 2013, début 2014, d'obtenir auprès de Gilbert Azibert, alors en poste à la Cour de cassation, des informations couvertes par le secret dans le cadre d'une procédure de la plus haute juridiction judiciaire française portant sur la saisie de ses agendas, en marge de l'affaire Bettencourt, dans laquelle il a bénéficié d'un non-lieu.
L'avocat de Nicolas Sarkozy à la Cour de cassation, maître Patrice Spinosi, s'en est vertement pris tant à la régularité des écoutes "au long cours, à filet dérivant", qu'à leur validation par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris, et à l'opération de "sauvetage" à laquelle se livre selon lui l'avocat général.
Ce dernier a préconisé une cassation partielle, portant sur deux des écoutes, qui n'ont pas une place centrale dans le dossier, ainsi que la saisie de deux documents couverts par le secret lors d'une perquisition à la Cour de cassation.
La décision doit être rendue le 22 mars prochain.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.