Attentat de Nice : querelles politiques sur fond de deuil national

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 18 juillet 2016 - 12:21
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Les drapeaux Français et européens en berne à l'Elysée.
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La droite et l’extrême droite ont sévèrement critiqué le gouvernement, qui leur a reproché de ne pas respecter le deuil national.
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Quatre jours après l'attentat de Nice, l'union nationale en politique est déjà bien loin, pour peu qu'elle ait existé. Les critiques de l'opposition ont fusé, la droite et le FN reprochant à l'exécutif de ne pas avoir fait le nécessaire ces derniers mois. Le gouvernement s'est défendu en rappelant les mesures prises ces dernières années.

Le gouvernement s'est défendu pied à pied lundi matin contre les accusations de la droite et du FN après l'attentat de Nice, Bernard Cazeneuve dénonçant un manque de "respect" du "deuil" des victimes et s'en prenant au FN accusé de "tendre la main à la division" voulue par les djihadistes.

L'opposition de droite reproche depuis l'attaque du 14 juillet qui a fait 84 morts sur la Promenade des Anglais de Nice, fauchés par un Tunisien au volant d'un camion, de n'avoir pas pris les mesures nécessaires contre le terrorisme depuis les attentats de 2015.

"Tout ce qui aurait dû être fait depuis dix-huit mois ne l'a pas été", a déclaré dimanche l'ex-chef de l'Etat Nicolas Sarkozy. Le président de la région Paca Christian Estrosi (LR) a évoqué un "mensonge d'État" au sujet du nombre de policiers nationaux présents à Nice jeudi soir.

Une minute de silence est prévue lundi à 12h dans toute la France en mémoire des victimes de l'attentat. "Il n'y a pas eu de respect par un certain nombre d'acteurs de la classe politique de la période de deuil", "immédiatement des polémiques sont survenues qui personnellement m'ont beaucoup attristé et choqué", a estimé Bernard Cazeneuve lundi sur RTL.

"Je ne fais pas de polémique, je les trouve indignes dans le contexte", a répondu le ministre de l'Intérieur, énumérant les mesures prises par l'exécutif comme il l'a fait dès dimanche dans un long communiqué cosigné par le Premier ministre Manuel Valls.

"Nous sommes une journée de deuil national et nous sommes d'autant plus choqués, je crois, par l'injustice et l’indignité de certains propos", a renchéri, sur Europe 1, le secrétaire d'Etat aux relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen.

Avant 2012, "12.000 postes avaient été supprimés dans la police, le renseignement territorial supprimé, (...) le nombre de militaires avait été très largement diminué". "Nous sommes partis de forces complètement atrophiées et nous les avons remobilisées et réorganisées. Nous avons fait voter trois lois antiterroristes, deux lois sur le renseignement", a-t-il énuméré.

"La bataille, la guerre est engagée, elle sera menée jusqu'au bout", a pour sa part déclaré sur France Inter le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll, refusant qu'il y ait "à chaque attentat une nouvelle loi ou une nouvelle mesure" et invoquant "le cadre de la constitution française" face aux propositions de centre de rétention.

Bernard Cazeneuve s'en est également pris à la présidente du Front National Marine Le Pen qui a réclamé sa démission. "C'est précisément parce qu'elle me le demande que je ne le ferai pas et je le ferai d'autant moins que Marine Le Pen n'a voté aucune loi antiterroriste".

"Marine Le Pen n'a qu'un discours, c'est de pointer les musulmans de France. (...) Lorsque Daech espère à travers les attentats qu'il commet créer des blessures et des fractures irréparables dans la société française (...) jusqu'à créer des tensions qui pourraient conduire au pire, et bien nous avons une formation politique en France qui tend la main à la division", a accusé le ministre.

 

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