Attentat de Nice : Valls dénonce une "polémique politique" et défend Cazeneuve
Dénonçant une "polémique politique qui vise à déstabiliser le gouvernement", le Premier ministre a estimé qu'"il faut que tout cela cesse" et qu'"il faut évidemment la vérité". "Il faut laisser la justice aller jusqu'au bout, il faut que la justice puisse travailler dans la sérénité", a-t-il dit sur BFMTV et RMC. Et le chef du gouvernement de considérer que "cette idée au fond que l'Etat ment, a quelque chose à cacher, alimente le doute, fracture l'état de droit".
"Depuis le premier jour, quand Bernard Cazeneuve, dans la nuit du 14 au 15 juillet, a débarqué à Nice, au moment où il y avait encore des blessés sur la Promenade des Anglais, les cadavres de ceux qui avaient été tués par ce terroriste, au moment où le pays était sous le choc, (...) l'ancien maire de Nice Christian Estrosi commençait cette polémique".
Bernard Cazeneuve est "un homme intègre, un homme d'Etat, un ministre de l'Intérieur formidable", a affirmé le Premier ministre et ancien occupant de la place Beauvau, alors que le ministre de l'Intérieur se dit victime d'une "campagne de vilenies" et a promis de rendre "coup pour coup".
Manuel Valls a aussi appelé le président LR de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Christian Estrosi, qui a accusé l'Etat de "mensonge" sur le dispositif de sécurité le soir de l'attentat du 14 juillet à Nice, à "être digne des conditions" de son élection réalisée avec des voix de gauche. M. Estrosi avait bénéficié du retrait de la liste PS-PRG pour l'emporter au second tour des régionales contre Marion Maréchal-Le Pen (FN) en décembre.
"On doit être digne des conditions d'une élection, on doit être à la hauteur des Français", a affirmé le Premier ministre, en visant l'ancien maire Les Républicains de Nice et actuel adjoint à la sécurité de la ville, onze jours après l'attentat qui a fait 84 morts sur la promenade des Anglais.
Depuis l'attentat du 14 juillet, la gouvernement fait face à de nombreuses critiques concernant le dispositif policier mis en place sur la Promenade des Anglais. Le quotidien Libération a notamment affirmé jeudi qu'une seule voiture de police municipale barrait l'entrée de la zone piétonne sur la célèbre avenue, ce qu'avait démenti Bernard Cazeneuve.
Dans un entretien au Journal du dimanche, une policière municipale niçoise, Sandra Bertin, qui était en charge de la vidéosurveillance le soir de l'attentat de Nice, a affirmé avoir reçu des pressions du ministère de l'Intérieur pour modifier son rapport sur le dispositif policier du 14 juillet. Bernard Cazeneuve a annoncé une plainte en diffamation.
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