"Au pied du mur" ou "mal en point" François Hollande se lance dans la course à 2017, juge la presse
François Hollande est "au pied du mur" et s'apprête à prononcer un "discours de la dernière chance" ce jeudi 8 à Paris où il devrait esquisser l'idée d'une nouvelle candidature en 2017, estime la presse de jeudi.
"La démocratie face au terrorisme" est le thème que va développer le chef de l'Etat salle Wagram au cours d'une rencontre coorganisée par plusieurs cercles de réflexion de gauche.
Au-delà du sujet régalien qui devrait lui permettre de se hisser au-dessus de la mêlée, il s'agit d'un "moment important de plus pour un président qui, depuis son élection, n’a cessé de s’enfoncer dans les sondages mais bataille pour éviter la débâcle annoncée", commente Pierre-Alain Furbury dans Les Echos.
Selon deux enquêtes d'opinion publiées la veille de cette intervention, 88% des Français (+4 par rapport à juillet) ne souhaitent pas qu'il soit de nouveau candidat en 2017. Et s'il concourrait, il serait éliminé dès le 1er tour dans tous les cas de figure, avec des intentions de vote en sa faveur d'une faiblesse sans précédent (11 à 15 %).
"On voit pourtant mal comment Hollande aurait pu entamer plus mal en point sa reconquête : son ex-+chouchou+ Macron, l’a lâché ; trois autres anciens ministres (Montebourg, Hamon et Duflot) tirent sur lui à boulets rouges; les sondages le placent désormais en cinquième position au premier tour de la présidentielle, derrière Macron et Mélenchon…", analyse Lilian Alemagna dans Libération
"François Hollande a deux adversaires : son bilan et ses amis", fait remarquer Nicolas Beytout dans son éditorial de L'Opinion. "Jamais, dans l’histoire de la Ve République, un président en exercice n’a compté à l’issue d’un premier mandat autant d’opposants venus de son propre camp".
"Hollande au pied du mur" titre donc Le Figaro sans que l'expression paraisse galvaudée à Solenn de Royer pour qui "rarement discours aura revêtu une telle importance au cours du quinquennat, jusqu'à faire presque figure de discours de la dernière chance".
Dans Le Monde, David Revault-d'Allonnes parle même d'un "discours pour survivre au naufrage".
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.