Benoît Hamon rassemble ses soutiens à Saint-Denis samedi 27 et dimanche 28
Benoît Hamon, candidat PS à la primaire de la Belle Alliance populaire, réunit ses soutiens à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) samedi 27 et dimanche 28, premier acte d'une candidature qui se veut "collective".
L'ancien ministre de l'Education prononcera un discours dimanche à midi, après un propos d'ouverture de son directeur de campagne, le député de Seine-Saint-Denis Mathieu Hanotin, et des cartes blanches à des personnalités de la société civile, dont le résistant, banquier et économiste Claude Alphandéry, et Elisa Lewis, représentante du collectif Démocratie ouverte.
La veille, les participants auront planché sur le terrorisme djihadiste ("Que dit-il de nous? Quelles politiques par-delà la réponse sécuritaire?"), sur la crise démocratique, sur la croissance ("Courir après quelques dixièmes de croissance a-t-il un sens ?), sur le projet européen, sur les discriminations, sur l'éducation et sur la stratégie présidentielle.
Le député des Yvelines, qui est l'un des chefs de file des frondeurs, revendique le parrainage d'une vingtaine de parlementaires, parmi lesquels les députés Régis Juanico, Pascal Cherki, Barbara Romagnan, ou Gérard Sebaoun, et les députés européens Guillaume Balas et Isabelle Thomas.
Des proches de Martine Aubry le soutiennent aussi, comme les députés Hervé Féron et Gwenegan Bui.
M. Hamon avait pris de vitesse la semaine dernière son ancien comparse Arnaud Montebourg, en annonçant quelques jours avant lui sa candidature à la présidentielle, via la primaire de la BAP.
Parmi les points qui les distinguent, une question de fond -M. Hamon, loin du productivisme de M. Montebourg, ne "comprend pas qu'on s'attache à un modèle de développement qui suppose un tel coût social, un tel coût pour l'environnement"-, et une question stratégique: son entourage ne juge "pas sérieux" le flou entretenu par l'ancien ministre de l'Economie sur sa participation ou non à la primaire.
M. Hamon veut aussi faire de sa candidature une démarche "collective", loin de la posture d'homme providentiel endossée par un Jean-Luc Mélenchon ou même un Arnaud Montebourg.
Représentant des frondeurs, M. Hamon a oeuvré ces derniers mois à des convergences "rouge-rose-Verts", notamment sur la loi travail, et se targue d'être le mieux placé dans son camp pour nouer des alliances avec les communistes et les écologistes.
Interrogé par l'AFP, un cadre communiste se montre pourtant plutôt sévère par rapport à cette candidature. Autant Arnaud Montebourg "a mis des choses sur la table sur lesquels on peut converger", autant la candidature de M. Hamon a "fait pschitt", selon ce responsable du PCF.
"Hamon, on est au niveau bac à sable du congrès PS. Ce n'est pas à la hauteur des enjeux du pays", raille cette source.
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