CGT : "Menacer d'interdire les manifestations, signe d'un gouvernement aux abois"
La CGT a estimé mercredi que "menacer d'interdire les manifestations était le signe d'un gouvernement aux abois", en dénonçant les accusations "inacceptables" du Premier ministre Manuel Valls qui a évoqué une attitude "ambiguë" du syndicat à l'égard des casseurs.
L'organisation a souligné qu'il incombait "aux pouvoirs publics" dont Manuel Valls "a la première responsabilité, d'assurer la sécurité et le maintien de l'ordre", au lendemain de violences intervenues lors d'une manifestation nationale.
La CGT "tient à rappeler au Premier Ministre que, comme il n'est pas de la responsabilité des supporters d'assurer la sécurité dans et autour des stades de l'euro de football, de la même façon il n'est pas de la responsabilité des manifestants d'assurer la sécurité dans et autour d'une manifestation autorisée par la Préfecture de police".
Elle assure avoir pris "les dispositions nécessaires afin de garantir la sécurité des participants à cette manifestation massive".
"Plutôt que de faire l'inventaire tendancieux d'éléments à charge contre la CGT, Manuel Valls ferait bien mieux d'entendre la majorité des salariés, des jeunes et plus largement des citoyens qui rejettent ce projet de dumping social et de destruction de notre modèle de société" conclut la CGT, en référence à la loi travail.
La manifestation nationale organisée mardi par sept syndicats (CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, UNL, FIDL) a rassemblé entre 75.000 et 88.000 selon la police, un million selon les organisateurs. Elle a été marquée par de violents affrontements entre les casseurs et la police.
Manuel Valls s'en est pris mercredi directement à la "responsabilité" de la CGT, qui "à l'évidence, était débordée" lors de cette manifestation.
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