Concert de Black M à Verdun : le maire maintient l'interdiction
Le maire PS de Verdun, Samuel Hazard, a confirmé mardi qu'il ne reviendrait pas sur l'annulation du concert de Black M au soir des commémorations de la bataille, en dépit de la promesse de François Hollande de sécuriser le cas échéant la manifestation.
Cité par l'Est Républicain sur son site internet, le maire a déclaré : "On ne revient pas sur l'annulation du concert de Black M", décidée vendredi dernier après plusieurs jours de polémique.
Le rappeur, membre du groupe Sexion d'Assaut, devait se produire le 29 mai, après la cérémonie de commémoration du centenaire de la bataille de Verdun, à laquelle sont attendus François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel.
Mais après plusieurs jours de polémique, alimentée par de nombreux élus essentiellement d'extrême droite et de droite qui s'indignaient de certaines paroles du chanteur, Samuel Hazard avait décidé vendredi d'annuler le concert, en invoquant des "risques forts de troubles à l'ordre public" dans le contexte d'un "déferlement de haine et de racisme".
Mardi matin, le président de la République s'est dit prêt, "si le maire le voulait", à mettre "les moyens pour sécuriser le concert". "Les subventions qui avaient été promises pour ce spectacle ou pour d'autres seraient de toute façon maintenues", a ajouté François Hollande sur Europe-1.
Mais le maire de Verdun a décidé de ne pas revenir sur sa décision, comme il l'a confié peu après à un journaliste de l'Est Républicain, à l'issue d'une réunion avec les présidents de la Région Grand Est, Philippe Richert, et du conseil départemental de la Meuse Claude Léonard.
"Les présidents de région et du département m'ont réaffirmé leur soutien face à cette épreuve que je subis", a-t-il ajouté. Sollicité par l'AFP, le maire de Verdun n'était pas joignable dans l'immédiat.
La décision d'annuler le concert, saluée comme une victoire par l'extrême droite qui a largement contribué à lancer la polémique, a été vivement critiquée à gauche, la ministre de la Culture Audrey Azoulay déplorant notamment "un ordre moral nauséabond".
A l'inverse, Nicolas Sarkozy (LR) a jugé mardi qu'"à l'évidence, ce n'était pas une bonne idée" d'inviter Black M, "un chanteur qui a insulté la France" et "tenu des propos homophobes et antisémites".
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