Les principales déclarations de François Hollande sur Europe 1
Voici les principales déclarations et annonces de l'interview du président François Hollande, ce mardi 17 matin sur Europe 1:
> Loi Travail
"Je ne céderai pas parce qu'il y a eu trop de gouvernements qui ont cédé (...) pour que moi-même, dans des circonstances qui ne sont pas faciles, je puisse céder dès lors qu'un compromis a été trouvé, un équilibre a été obtenu, que les syndicats réformistes sont derrière ce texte et qu'il y a une majorité de socialistes qui sont en faveur". Cette loi, "elle va passer, parce qu'elle a été discutée, a été concertée, a été corrigée, a été amendée".
Le chef de l'Etat a dit vouloir conduire la France vers une "social-démocratie à la française, où il sera possible que l'Etat ait toute sa place et où les partenaires (sociaux) pourront jouer tout leur rôle". Le projet de loi travail va "y contribuer", selon lui.
"Je préfère qu'on garde de moi l'image d'un président de la République qui a fait des réformes, même impopulaires, plutôt que celle d'un président qui n'aurait rien fait". Quant aux "casseurs" qui agissent dans les manifestations, "ça suffit et ça ne pourra pas rester sans réponse".
> "Ca va mieux"
"Quand j'ai eu cette formule +ça va mieux+, ce n'est pas pour dire +tout va bien+". "Ce n'est pas un propos de circonstance, de campagne ou de tribune, c'est une réalité", a-t-il dit, citant les chiffres du déficit public, de la croissance, de l'investissement et de création d'emploi. "Ca va effectivement mieux pour la France, pas forcément pour tous les Français, j'en conviens".
François Hollande lors de son intervention sur Europe 1, le 17 mai 2016 à Paris
Quant à la lutte contre le chômage, "la bataille n'est pas gagnée", a-t-il admis. "C'est une bataille, c'est un combat", et "je me bats tous les jours".
Le président a tenté de mettre à bas un pessimisme français selon lui excessif. "Essayons d'éviter cette noirceur habituelle". "Ca n'est pas en laissant penser au pays que tout va mal qu'on arrive à lui donner confiance".
> Impôts
Pour de nouvelles baisses d'impôt des ménages en 2017, "la réponse est oui, à condition bien sûr que nous ayons des marges de manoeuvre, et pour en déterminer le montant, les modalités, ce sera à l'été". "Il m'apparaît logique, il m'apparaît même juste, qu'aussi les ménages puissent avoir leur part de redistribution". "Pas de raison" en revanche de créer de nouveaux allègements sur l'impôt sur la fortune, selon lui.
> Rémunérations des patrons
Le président a également menacé de légiférer pour réguler davantage les rémunérations des grands patrons. "C'est maintenant aux autorités du patronat, des employeurs d'avoir cette exigence morale. A la loi d’intervenir pour des règles plus simples, plus claires, si rien ne se fait du côté patronal".
> La droite
Le chef de l'Etat a décoché plusieurs flèches contre l'opposition, à un peu moins d'un an de la présidentielle. "Le risque est que (la droite) détruise ce que nous avons fait, c'est qu'elle mette en cause les fondements même de notre Etat. Le risque est qu'elle supprime l'impôt sur la fortune, l'impôt sur les plus favorisés (...) quand je vois que certains candidats aux primaires de la droite veulent augmenter la TVA, je dis +ce n'est pas juste+, parce que ça va toucher tous les Français indifféremment", a-t-il dit, visant Alain Juppé.
> La gauche
"En dehors du gouvernement qui est aujourd'hui en place, il n'y a pas d'alternative à gauche". "Il n'y a pas d'alternative de gauche, au sens où il n'y a pas un mouvement qui aujourd'hui puisse accéder au second tour de l'élection présidentielle et puisse, sans avoir notre appui, conduire les destinées de la France".
> Macron
"S'il veut développer ses idées, il en a le droit, mais dans le cadre de ce qui doit être fait comme pour tout ministre, c'est à dire la solidarité gouvernementale".
> Proche-Orient
La conférence internationale prévue le 30 mai à Paris pour tenter de relancer le processus de paix israélo-palestinien est "reportée à l'été", a-t-il dit, invoquant l'absence du chef de la diplomatie américaine, John Kerry. François Hollande a jugé que le vote de la France en faveur d'une résolution controversée de l'Unesco sur Jérusalem était "fâcheux". Ce vote conduit Israël à remettre en cause l'impartialité de la France pour son initiative de relance du processus de paix.
> Centrales nucléaires au Royaume-Uni
"Je suis favorable à ce que ce chantier (d'Hinkley Point) puisse se faire, le président d'EDF a demandé aux salariés d'être consultés et il y aura donc une enquête qui sera menée, une expertise qui sera faite et qui, dans les prochaines semaines, donnera sa vérité".
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