Grèce : le Parlement français dit "oui" à l'accord
Ils ont dit "oui". Les députés et sénateurs français ont largement approuvé ce mercredi après-midi l'accord conclu entre Bruxelles et le gouvernement grec censé ouvrir la voie à un nouveau plan d'aide et éviter un Grexit. Alors que sept autres Parlements nationaux européens doivent se prononcer sur ce texte, les Français ont été les premiers à le faire. Les élus grecs doivent quant à eux voter ce mercredi en fin de journée.
L'issue du scrutin ne faisait guère de doute mais ce n'en est pas moins un signal important envoyé au reste de l'Europe. Bien que l'accord soit loin de faire l'unanimité, le Premier ministre grec Alexis Tsipras ayant lui-même reconnu l'avoir signé alors qu'"il (n'y) croit pas", les députés et sénateurs français ont suivi François Hollande, qui plaidait en faveur du texte. Le chef de l'Etat a ainsi été entendu bien au-delà de sa majorité puisque 412 députés ont voté en ce sens ce mercredi, tandis que seulement 69 ont voté "contre" et 49 se sont abstenus. Ils ont été imités par 260 sénateurs (23 "contre" et 60 abstentions).
Le président a peut-être même été plus entendu par l'opposition que par sa famille politique puisque les députés Front de gauche ont tous rejeté l'accord, contre une quarantaine de députés Les Républicains (LR) seulement. Trois écologistes, deux élus chevènementistes, les deux députés FN et un UDI ont également voté "contre". Les frondeurs socialistes, rejoints par 35 députés LR et 4 écologistes, ont quant à eux été une dizaine à s'abstenir.
Les frondeurs, justement, font également parler d'eux en Grèce où Alexis Tsipras a semblé avoir toutes les peines du monde à convaincre l'aile gauche de Syriza de voter le compromis de Bruxelles. Le comité central du parti a ainsi annoncé rejeter le texte. Le vote du Parlement grec, doté d'une seule chambre, qui devait intervenir en fin de journée de ce mercredi devrait toutefois être favorable grâce au soutien de l'opposition (conservateurs, socialistes et centristes).
Les Parlements de l'Estonie, de la Lituanie, de la Slovaquie, de l'Autriche et, surtout, de la Finlande et de l'Allemagne, a priori les plus intransigeants vis-à-vis de la Grèce, doivent encore se prononcer dans les jours à venir. Le suspens reste donc entier puisque l'accord des parlementaires allemands, estoniens, slovènes et finlandais est indispensable pour ne pas faire capoter l'accord.
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