Grèce : pour Michel Sapin, le référendum "ne règle rien"
Au lendemain du référendum grec, qui a vu le "non" l'emporter largement, les négociations vont-elles reprendre entre le pays dirigé par Alexis Tsipras et les créanciers, européens en tête? "C'est au gouvernement grec de faire des propositions", a estimé ce lundi matin sur Europe-1 le ministre français des Finances Michel Sapin, selon qui "le vote en lui-même ne règle rien".
"Le vote est un choix légitime et démocratique, il faut le respecter", a-t-il salué, avant d'ajouter que ce référendum "ne règle rien". "Ce n'est pas le refus d'un traité, ce n'est pas le refus d'un projet de loi, c'est le refus d'une attitude. Donc, à partir de là, c'est au gouvernement grec de faire des propositions", a ainsi estimé le ministre en appelant Athènes à formuler "au plus vite des propositions, à partir desquelles nous pourrons rouvrir des discussions".
"C'est la Grèce qui est dans la difficulté (…). L'Europe est devant une difficulté mais elle n'est pas dans la difficulté (…). L'Europe a construit toute une série d'outils, l'Europe va montrer qu'elle est forte d'abord en se protégeant elle-même", a ajouté Michel Sapin. Alors qu'un sommet de la zone euro est programmé mardi 7 à Bruxelles, le ministre des Finances a également estimé que la résolution de la crise passerait par un dialogue de "vérité" entre François Hollande et Angela Merkel, qui doivent se rencontrer à ce sujet ce lundi à l'Elysée.
Enfin, à propos de Yanis Varoufakis, ministre grec des Finances dont la démission annoncée ce lundi matin serait une des exigences de certains membres de l'Eurogroupe pour que les négociations puissent reprendre, Michel Sapin a été sévère. "Varoufakis, je le connais très bien, je l'ai vu dès le premier jour, c'est quelqu'un d'entier, qui a beaucoup de fougue, beaucoup de foi. Il a aussi prononcé des mots (…), le terme de +terroriste+ (Yanis Varoufakis avait accusé les créanciers de "terrorisme" contre la Grèce, NDLR) est mal passé, surtout quand on le vit depuis la France", a-t-il dit à propos du désormais ex-ministre grec des Finances.
Alors que cette démission aurait été décidée peu après le coup de téléphone entre François Hollande et Alexis Tsipras, dimanche 5, Jean-Pierre Elkabbach a voulu savoir si le lien était avéré. Une question totalement éludée par Michel Sapin.
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