Hollande et Bertrand inaugurent ce jeudi un monument commémorant les fraternisations pendant la 1ère Guerre mondiale

Le président de la République doit inaugurer ce jeudi matin un monument dédié aux fraternisations entre soldats ennemis pendant la Première Guerre mondiale. Un acte symbolique auquel il a convié Xavier Bertrand, nouveau président de la grande région Nord élu aux dépens de Marine Le Pen, en partie grâce aux voix de la gauche.

Tout un symbole. François Hollande inaugurera ce jeudi matin en présence de Xavier Bertrand (Les Républicains), un monument commémorant les fraternisations pendant la Première Guerre mondiale à Neuville-Saint-Vaast (Pas-de-Calais), a annoncé l'Elysée mercredi 16.

Le président du Sénat, Gérard Larcher, ainsi que le secrétaire d'Etat aux Anciens combattants Jean-Marc Todeschini et le ministre de la Ville Patrick Kanner, ex-président du conseil général du Nord (2011-2014) seront aux côtés du chef de l'Etat pour cette cérémonie où seront également présents des élus de la région.

Le président de la République participera à cette inauguration, prévue à 11h, avant de se rendre à Bruxelles pour un Conseil européen.

La présence de Xavier Bertrand, ex-ministre de Nicolas Sarkozy, qui a remporté dimanche dernier la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, est hautement symbolique. Le député-maire de Saint-Quentin a infligé au second tour une très nette défaite à Marine Le Pen, avec 57,77% des voix contre 42,23%, grâce à un sursaut de mobilisation et aux voix de la gauche, rassemblée en un "front" anti-FN derrière lui, après le retrait du socialiste Pierre de Saintignon.

"Je remercie les électeurs de gauche qui ont clairement voté pour faire rempart", avait-il ainsi déclaré, dès l'annonce de sa victoire. Puis d'ajouter, visiblement ému: "l'Histoire retiendra que c'est ici (en Nord-Pas-de-Calais-Picardie) que nous avons stoppé la progression du Front national".

Dédié aux scènes de fraternisation entre soldats ennemis qui se sont déroulées au cours de la Première Guerre mondiale, notamment dans l’Artois, le Monument des Fraternisations avait été voulu par le Poilu Louis Barthas, mobilisé dans l’infanterie et qui en avait formulé le souhait dans ses Carnets de guerre, rappelle-ton au ministère de la Défense.