IVG : Laurence Rossignol souhaite des mesures contre les sites anti-avortement "qui trompent les femmes"
Face au développement de sites anti-IVG qui disent vouloir "ré-informer sur la sexualité" et visant notamment les jeunes. La ministre des Droits des femmes Laurence Rossignol prévoit de mettre en place des mesures permettant de "faire cesser" ces sites d'ici la fin du mois.La ministre des Droits des femmes, Laurence Rossignol, a affirmé samedi sur Franceinfo qu'elle annoncerait une série de mesures fin septembre "pour faire cesser les sites (internet) qui trompent les femmes" à propos de l'IVG.
"Le 28 septembre, je ferai une annonce pour expliquer comment nous allons faire reculer ces sites manipulateurs; des mesures seront prises pour faire cesser ces sites qui trompent les femmes", a déclaré Mme Rossignol, interrogée sur les nouvelles formes du combat des opposants à l'IVG, plus de 40 ans après la loi Veil.
Ces sites, "il faut en parler, sinon on ne peut pas dénoncer la duplicité; c'est jeune, c'est moderne... c'est une manière très pernicieuse de dénoncer les difficultés", a ajouté la ministre.
Elle était interrogée plus particulièrement sur un site internet aux consonances "franglaises", destiné aux "jeunes", qui dit vouloir "ré-informer sur la sexualité".
"Il faut dénoncer la duplicité et la pointer; de mon point de vue c'est un délit d'entrave numérique (...). Etre hostile à l'IVG c'est la liberté d'opinion, mais tromper des jeunes filles, c'est un délit", a-t-elle ajouté.
Les campagnes anti-IVG utilisant des outils plus modernes et ciblant notamment les jeunes se sont multipliées ces dernières années. Cet été, un groupe a même utilisé le phénomène Pokémon Go et son héros Pikachu pour dénoncer l'avortement.
Après une légère augmentation en 2013 puis une stabilisation en 2014, le nombre d'interruptions volontaires de grossesse (IVG) a finalement baissé de 3,9% en 2015. Au total, 218.100 IVG ont été réalisées en France cette année là, dont 203.500 en métropole, selon une étude de la Drees.
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