Jean-Luc Mélenchon envisage un candidat commun avec les écologistes en 2017
Peut-être grisé par la victoire annoncée du partie de gauche radicale Syriza en Grèce, Jean-Luc Mélenchon s'est laissé aller à parler de 2017, dans le JDD de ce dimanche. Une échéance électorale pour laquelle il envisage une alliance avec les écologistes.
Il est vrai que depuis 2012, les tensions entre Europe Ecologie-Les Verts et le gouvernement, jugé trop "social-libéral", se sont multipliées, au point que les écologistes pourraient vouloir créer une nouvelle force à gauche. Le leader du Front de gauche imagine déjà un "galop d'essai" durant les prochaines élections régionales et départementales. Pour lui "l'éco-socialisme est la doctrine du XXIe siècle".
Cécile Duflot était apparue aux côtés de Jean-Luc Mélenchon lundi 19 janvier lors d'un meeting de soutien à Syriza, un parti soutenu à la fois par le Front de gauche et EELV. L'ancienne ministre écologiste avait par la suite déclaré travailler à "construire" une alliance avec le Front de gauche.
Seulement, l'ensemble des Verts ne sont pas nécessairement de l'avis de Cécile Duflot, laquelle n'a pas toujours eu des relations apaisées avec les autres ténors écologistes.
Jean-Vincent Placé a déclaré vendredi 23 qu'"à sa place (il) ne serait pas allé" au meeting pro-Syriza car cela "donne plus l'impression de soutenir Mélenchon". Même son de cloche de la part de François de Rugy, co-président du groupe EELV à l'Assemblée nationale, qui fustige l'idée de Jean-Luc Mélenchon selon laquelle une victoire de Syriza en Grèce entraînerait un "effet domino" pour l'extrême-gauche dans toute l'Europe: "Syriza aspire à être un parti de gouvernement, est prêt à jouer le jeu d'une coalition y compris avec des centristes, ne veut sortir ni de l'Europe ni de l'euro... On est bien loin des fantasmes de M. Mélenchon", a-t-il lâché.
Le message est clair, si Jean-Luc Mélenchon souhaite un rapprochement avec les Verts, ce sera à lui de faire le déplacement. Et si trouver des candidats communs à l'échelle des collectivités territoriales est faisable, choisir un champion pour l'élection présidentielle est une autre affaire. Traditionnellement, sous la Vème République, un parti n'existe politiquement que s'il présente un candidat à la présidence.
Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement, a réagi à cette annonce en déclarant sur Radio J: "Je sais une chose: il n'y aura pas d'alternative à gauche, la gauche c'est celle qui gouverne aujourd'hui".
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