Jean-Vincent Placé : "je pars"
Son choix face aux tensions au sein d'EELV
"Je pars. Ce n'est pas de gaieté de cœur. Je suis un écologiste convaincu depuis plus d'une dizaine d'années. Je ne suis pas né écologiste, je le suis devenu, je suis un républicain de gauche. Face aux enjeux de la planète, j'ai acquis cette conscience écologique".
"On voit aujourd'hui les difficultés de cette crise dans le monde et son impact sur la vie quotidienne des Français".
"Je suis un représentant politique je veux peser sur les choses".
Ce qu'il reste d'EELV
"C'est un astre mort, une structure morte qui donne une vision caricaturale et politicienne de l'écologie".
"C'est quand même incroyable qu'au moment de la conférence climat, avec ce que fait François Hollande, ce que fait Laurent Fabius, on ne soit pas en soutien".
"Je pense aujourd'hui qu' Europe Ecologie Les Verts se fourvoie dans une dérive gauchiste comme François de Rugy l'a indiqué. (…). On voit le péril du Front national, lé péril de l'extrême droite, de la famille Le Pen (…). Et la seule solution qu'on propose, c'est de faire un accord politique avec l'extrême gauche".
Ses projets, sa vision de l'écologie en politique
"Chacun fait ce qu'il veut. Je suis en responsabilité à la tête d'un collectif (président du groupe écologiste au Sénat, NDLR). Je parlerai avec les sénateurs, avec François de Rugy, avec les députés et l'ensemble des élus et amis que j'ai chez Europe Ecologie Les Verts".
"Mon objectif est d'animer l'écologie réformiste qui est pour l'Europe fédérale, qui accepte l'économie de marché, qui assume la mondialisation".
"Je souhaite fédérer autour de moi avec François de Rugy et différents amis écologistes –génération écologie, Jean-Luc Bennahmias– un mouvement de l'écologie réformatrice et non pas sectaire, identitaire et tournée vers l'extrême gauche".
"L'écologie, l'Europe et la laïcité doivent être au cœur de la réflexion que nous devons avoir".
Les relations que doivent avoir les écologistes avec la gauche
"Pour les régionales, je veux que nous nous tournions vers nos partenaires socialistes, radicaux, républicains de gauche".
"La question identitaire, gauchiste, sectaire d'Europe Ecologie Les Verts, je ne peux plus supporter ça".
"Comme le dit François de Rugy, +pour moi c'est fini+. Vous l'entendez dans ma voie, c'est 15 ans de vie, ce n'est pas facile".
Un candidat écologiste à la présidentielle de 2017?
"Bien sûr que non. Ce n'est pas parce que je ne suis pas persuadé que les idées écologistes sont essentielles pour le pays l'Europe, le monde. Mais elles ne peuvent pas être portées dans une candidature croupion qui ferait 1 ou 2%".
"Ce n'est pas François Hollande en soi (que je soutiens, NDLR), c'est tout simplement car il est président de la République, il agit sur l'écologie avec Ségolène Royal qui a un bon bilan".
"La responsabilité des écologistes, c'est d'aider à cela, pas de critiquer, d'être sur le coté du terrain à faire des commentaires toujours critiques".
De nouveaux migrants ont trouvé la mort ces derniers jours en Méditerranée et en Autriche
"C'est dramatique ce qui se passe au niveau des migrants, c'est aussi une crise écologique, de l'alimentation, du climat. C'est ces réponses-là que nous devons apporter aux Français plutôt que de critiquer".
Emmanuel Macron qui juge que la France ne peut pas "aller mieux en travaillant moins"
"Sans faire de coming-out social-libéral, à un moment ça suffit. Nous sommes dans un pays en grave difficulté économique, nous devons tout simplement travailler, nous battre, innover. Nous avons de la chance d'avoir Emmanuel Macron comme ministre de l'Economie".
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