La démission de Macron "n' empêchera pas François Hollande d'être candidat" selon Stéphane Le Foll
Emmanuel Macron a quitté le gouvernement "pour convenances personnelles" car "il veut être candidat" à la présidentielle en 2017, a dénoncé sur Europe 1 ce mercredi 31 le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, pour qui "ce n'est pas ça qui empêchera François Hollande d'être candidat".
Le ministre de l'Economie "a claqué la porte". "Il a expliqué que c'était parce qu'il ne pouvait plus s'exprimer. Je rappellerai simplement qu'Emmanuel Macron, le 12 juillet, c’est-à-dire à la veille de l'intervention du président de la République, a quand même fait un grand meeting avec 2.000 personnes à la Mutualité", a déploré le porte-parole du gouvernement.
Hollande est "déçu, sûrement" par cette démission, "mais touché sûrement pas", a dit M. Le Foll. "J'ai l'impression qu'il y a beaucoup de gens, et je le regarde aussi du côté de la gauche avec Benoît Hamon, Arnaud Montebourg, Marie-Noëlle Lienemann, une espèce de profusion de candidatures qui n'ont qu'un seul objectif: empêcher François Hollande. D'ailleurs Arnaud Montebourg a au moins le mérite de le dire de manière très claire", a développé le ministre de l'Agriculture.
"Ce n'est pas ça qui peut empêcher François Hollande d'être candidat", a-t-il assuré. François Hollande fera connaître sa décision "fin décembre". Auparavant, "il s'expliquera sur un certain nombre de grands sujets d'actualité le 8 septembre à Paris, salle Wagram", a-t-il rappelé.
Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'Etat aux relations avec le Parlement, a pointé de son côté sur LCI "une certaine forme d'ambition et d'intention" d'Emmanuel Macron. "Après est-ce qu'elle pourra se réaliser? J'ai d'ailleurs quelques doutes", a-t-il commenté.
Interrogée sur RTL, la ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem s'est dite "très dubitative" sur ce départ du gouvernement "dans un moment qui est si difficile pour les Français".
"Le meilleur service à rendre à la politique, y compris pour la redorer aux yeux des Français, c'est d'en revenir à des valeurs simples, comme la loyauté, la fidélité, l'humilité et le sens du collectif". "Le renouvellement est autour de François Hollande", a poursuivi la ministre.
Le président du groupe PS à l'Assemblée nationale, Bruno Le Roux, s'est lui aussi dit "interrogatif" sur la démission d'Emmanuel Macron, insistant sur la nécessité de la "loyauté".
"Dans ce moment, on a besoin de cohésion, pas d’un nouveau candidat, pas d’un nouveau parti, pas d’une confusion supplémentaire. (…) Et je n’ai vu hier (…) qu’un facteur de confusion supplémentaire. C’est pour ça que j’ai dit à Emmanuel Macron que la démission ne valait pas absence de loyauté. Et qu’il soit à l’intérieur du gouvernement ou à l’extérieur, la question centrale restait la loyauté envers le président de la République", a affirmé M. Le Roux sur France 2. Il a aussi estimé que François Hollande devait "commencer à dire la suite (...), ce qu'il veut pour notre pays".
Soutiens d'Emmanuel Macron, le sénateur-maire de Lyon Gérard Collomb et le député Richard Ferrand ont réaffirmé mercredi que s'il se présentait à l'Elysée, Emmanuel Macron n'entendait pas passer par la primaire organisée par le PS et prévue fin janvier. "Ce sont des questions qui aujourd'hui ne m'intéressent pas", avait déclaré le ministre en juin à La Voix du Nord.
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