Le Drian ne renonce finalement qu'à la moitié de son indemnité de président de région
Il renonce aux indemnités de président, mais pas à celle de conseiller. Alors que Le Point, citant l'entourage du ministre de la Défense, annonçait mercredi 30 que Jean-Yves Le Drian renonçait à son indemnité de patron de la région Bretagne, la vérité serait un peu différente.
L'analyse du rapport sur les indemnités des élus indique ainsi que des émoluments sont bien budgétés pour le ministre-président de région. Le document, qui doit être soumis au vote du Conseil régional lors de la session du 8 janvier prochain, comprend ainsi bien une ligne dédiée à Jean-Yves Le Drian. Très exactement 2.661 euros brut par mois, soit le montant de l'indemnité d'un "simple" conseiller régional, lui seront ainsi versés contre un peu plus de 5.500 s'il avait conservé ses revenus de président.
L'abandon de ses indemnités de président de région "durera tant que Jean-Yves Le Drian assumera la double responsabilité", a confirmé Loïg Chesnais-Girard, premier vice-président du conseil régional et qui a dirigé la campagne de Jean-Yves Le Drian. Une situation de cumul, pourtant prohibée selon une règle établie par François Hollande à son arrivée à l'Elysée et encore réaffirmée mi-octobre, qui pourrait perdurer. "Mes intentions étaient bien de renoncer à ma fonction de ministre de la Défense. J’avais fait le choix de la Bretagne. La réalité a changé puisque François Hollande a voulu que je reste temporairement et de façon exceptionnelle à mon poste" le temps que les "tensions que nous connaissons s'arrêtent", a ainsi révélé le locataire de l'hôtel de Brienne.
Jean-Yves Le Drian a également confirmé qu'il devrait, en raison de la situation sécuritaire, consacrer l'essentiel de son temps à la Défense, laissant le gros du travail régional à son "équipe de combat". Une "team Le Drian" dont il disait, au lendemain de sa victoire aux élections régionales, sur RTL, qu'elle était "prête à assurer la complémentarité de (s)es fonctions".
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