Les Républicains : un programme commun présenté sous le signe des divisions
Le conseil national du parti Les Républicains s'est ouvert ce samedi 2 en présence de Nicolas Sarkoy et de près d'un millier de personnes, chargées d'entériner le projet du parti pour 2017, à quelques mois d'une primaire source de divisions.
Alain Juppé, candidat à la primaire, est arrivé en début de matinée à la Mutualité (Paris Ve), ainsi que d'autres candidats déclarés à la compétition interne, tel Frédéric Lefebvre ou Hervé Mariton, lequel est décidé à voter contre le texte.
Mais d'autres ne comptent pas venir, comme Bruno Le Maire, ou n'y faire qu'un passage sans assister au discours dans l'après-midi du président du parti.
Malgré les différences entre candidats à la primaire, à laquelle Nicolas Sarkozy devrait officialiser sa participation vers la fin août, "nous sommes tous dans la même équipe. De grâce, pas de lutte contre son camp", a lancé Luc Chatel, président du conseil national, sorte de parlement du parti. "Les Républicains sont prêts comme jamais" pour "l'alternance" en 2017 car "la situation du pays l'exige", a affirmé de son côté M. Woerth, également secrétaire général du parti.
Alors que plusieurs candidats à la primaire ne s'estiment pas liés par un programme qu'ils considèrent comme celui de Nicolas Sarkozy, ce député a affirmé que le projet du parti était le "fruit d'un débat profondément démocratique". Et de noter que le moment venu, après la primaire des 20 et 27 novembre, "le projet de l'élection présidentielle" s'y ajoutera.
Le Projet des Républicains pour 2017, publié sous forme d'un livre de 366 pages, reprend l'ensemble des propositions formulées au cours de dix-huit conventions au cours des quinze derniers mois: "autorité de l'Etat", "refondation de Schengen", "identité nationale", "respect de la laïcité", "recours au référendum", "baisse simultanée des impôts et des déficits publics", "justice efficace"...
Intervenant sur ce dernier sujet, M. Sarkozy a affirmé qu'il fallait "rendre la justice au nom du peuple français", et "non au nom d'une idéologue dominante", promettant entre autres de remettre en place les jurys populaires dans les tribunaux correctionnels pour les peines supérieures à cinq ans.
Ce dispositif, mis en place début 2012 avant la fin de son quinquennat, a été supprimé par la gauche revenue au pouvoir.
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