Les sages-femmes réaliseront désormais les IVG médicamenteuses
Il s'agit d'améliorer l'accès des femmes aux interruptions volontaires de grossesses médicamenteuses. Le Sénat a approuvé un article du projet de loi santé autorisant les sages-femmes à pratiquer ce type d'IVG, lundi 28. Une victoire pour Marisol Touraine, qui a présenté cette mesure comme "une réponse de proximité".
Jusqu'ici réservée aux médecins, étendre la pratique de l'IVG médicamenteuse aux sages-femmes est une "réponse de proximité parmi d'autres pour les femmes qui souhaitent avorter", a ainsi défendu la ministre de la Santé devant le Sénat. Auparavant supprimé par la commission des Affaires sociales du Sénat, majoritairement à droite, l'article a ainsi été rétabli par le biais d'un amendement de la sénatrice PS du Pas-de-Calais Catherine Génisson.
Une mesure approuvée par une majorité de ses collègues lors d'un vote à main levée -l'hémicycle étant largement déserté. "Ça n'était pas gagné la gauche était évidemment réunie sur cet amendement mais on a eu le plaisir de constater qu'à droite un certain nombre de sénateurs et sénatrices ont voté cet amendement et je pense que c'est une victoire pour les femmes", a réagi Catherine Génisson citée par Public Sénat.
"Chaque année 6.000 femmes sont contraintes de se rendre à l'étranger car elles ne parviennent pas à trouver de solutions à proximité dans les délais légaux. Permettre aux sages-femmes de pratiquer l'IVG médicamenteuse permettra ainsi d'améliorer l'accès des femmes à ce type d'IVG en France, à proximité de chez elles", a ainsi souligné l'élue LR du Bas-Rhin Fabienne Keller. Un argument repris par son collègue PRG du Lot Jean-Claude Requier qui a également estimé que "les sages-femmes sont compétentes en la matière et constituent un véritable maillage territorial permettant un meilleur accès à l'IVG".
Ce vote intervient alors que le même jour, lundi 28, Marisol Touraine a annoncé le lancement d'un numéro de téléphone unique pour informer sur l'IVG. "Avorter, c'est un droit", avait ainsi insisté la ministre sur France info.
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