Lutte contre Daech : après l'unité affichée avec Obama, Hollande reçoit Merkel

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 25 novembre 2015 - 10:45
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Angela Merkel et François Hollande.
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François Hollande et Angela Merkel doivent se rencontrer ce mercredi à 20h pour un dîner de travail à l'Elysée.
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Après David Cameron et Barack Obama et avant Vladimir Poutine, notamment, François Hollande doit rencontrer ce mercredi Angela Merkel. Au menu de leur dîner de travail, encore et toujours la "grande coalition" contre Daech que le président français tente de constituer suite aux attentats du 13 novembre.

A peine de retour de Washington où il a affiché son unité avec Barack Obama dans la lutte contre Daech, le président français François Hollande reçoit ce mercredi 25 à l'Elysée la chancelière allemande Angela Merkel avant de rencontrer le président russe Vladimir Poutine, jeudi 26 à Moscou. Mais la "grande coalition" face à l'EI reste hypothétique, car au delà de la volonté occidentale de faire front contre l'organisation djihadiste qui a revendiqué les attentats de Paris, les divergences avec la Russie sur la Syrie sont toujours aussi présentes.

"Nous sommes tous Français", a lancé mardi, en français, le président américain au cours d'une conférence de presse à la Maison Blanche qui n'a donné lieu à aucune annonce spécifique, les deux dirigeants se bornant à plaider pour l'intensification des échanges de renseignements.

Ce premier déplacement à l'étranger de François Hollande depuis les attentats du 13 novembre qui ont fait 130 morts et 350 blessés a surtout montré la difficulté de faire bouger les lignes sur le dossier syrien. L'épineuse question de la place à réserver au président Bachar al-Assad dans une éventuelle transition politique reste entière. "On est probablement plus enclin à travailler avec monsieur Poutine que monsieur Obama ne l'est à ce stade", a reconnu une source diplomatique française.

Le marathon diplomatique entamé par le président français pour mieux coordonner le combat contre Daech risque par ailleurs d'être mis à mal par la destruction d'un avion de combat russe, abattu mardi à la frontière syrienne par la Turquie, pays membre de l'Otan. Cet incident, le plus grave depuis le début de l'engagement militaire russe aux côtés de Bachar al-Assad, a provoqué la colère du président russe Vladimir Poutine, qui a dénoncé un "coup de poignard dans le dos" porté par les "complices des terroristes".

A l'unisson, Barack Obama et François Hollande ont appelé à éviter toute "escalade". Dans un entretien téléphonique avec Obama, le président turc Recep Tayyip Erdogan a convenu de "l'importance de désamorcer les tensions", selon la présidence turque.

Soulignant la volonté commune des deux pays d'intensifier leurs frappes aériennes et d'élargir leur portée, en Irak comme en Syrie, François Hollande a martelé que la France n'interviendrait pas au sol mais continuerait à "accompagner les forces locales".

Des Rafale partis du porte-avions français Charles-de-Gaulle positionné en Méditerranée orientale ont frappé mardi un centre de commandement de Daech à Tal Afar, à l'ouest de la ville irakienne de Mossoul. Les avions français avaient bombardé lundi 23 pour la première fois le groupe terroriste en Irak et en Syrie depuis le porte-avions.

La communauté internationale a relancé un processus diplomatique pour trouver une solution au conflit syrien, qui a fait au moins 250.000 morts depuis 2011 et contraint des millions de Syriens à l'exil, mais Moscou s'oppose aux grandes puissances occidentales sur le sort à réserver à Bachar al-Assad.

Le président français, qui doit rencontrer son homologue jeudi 26, a appelé ce dernier à reconsidérer son soutien au chef d'Etat syrien, ce dernier n'ayant "pas sa place" dans une transition politique, selon lui. "Dès lors qu'il a été le problème, il ne peut pas être la solution", a-t-il affirmé.

Tant qu'il n'y aura pas de "changement stratégique" de la part de Vladimir Poutine sur ce point, la coopération sera "très difficile", a clairement averti Barack Obama, signifiant que la position américaine sur le dossier n'avait pas bougé. "Si leur priorité est d'attaquer l'opposition modérée qui pourrait faire partie d'un futur gouvernement syrien, la Russie n'aura pas le soutien de notre coalition", a-t-il expliqué.

De son côté, Angela Merkel a estimé par le passé que résoudre le conflit syrien nécessitait de "parler avec de nombreux acteurs, et cela implique Assad". De plus, si la chancelière allemande a annoncé dès le lendemain des attentats de Paris et Saint-Denis sa volonté de mener "le combat ensemble", avec la France, "contre ceux qui ont commis l'inconcevable", elle resterait réticente à s'engager davantage militairement dans la coalition internationale qui frappe Daech en Syrie et en Irak.

La réunion de travail entre François Hollande et Angela Merkel est programmée ce mercredi à 20h, à l'Elysée.

 

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