Macron "président des très riches" dit Hollande, "poison de l'esprit" réplique Philippe (video)
François Hollande poursuit son offensive médiatique, et il n'est désormais plus l'objet d'un dédain stratégique de la part de la macronie. La réplique suite à la dernière pique lancée par l'ancien chef de l'Etat ne s'est ainsi pas fait attendre. A peine le "président normal" a-t-il accusé son successeur d'être le "président des très riches", mercredi 25, qu'Edouard Philippe a contre-attaqué en dénonçant "l'amertume" de François Hollande, qui serait un "poison de l'esprit", ce jeudi 26.
Macron "président des riches, c'est ce que vous pensez?", a demandé mercredi soir Yann Barthès à l'ancien président invité à l'émisison Quotidien pour faire -notamment- la promotion de son livre (Les leçons du pouvoir, ed. Stock). "Non ce n'est pas vrai", a immédiatement répondu François Hollande. Puis, après une pause pour préparer son effet: "C'est le président des très riches".
Puis de développer: "Quand vous supprimez l'impôt sur la fortune pour ceux qui ont les capitaux, qui ont les patrimoines les plus importants... Ce ne sont pas les riches. Les riches se sont ceux qui par leur travail gagnent des revenus importants. Ceux-là restent fiscalisés (...). Mais ceux qui ont vraiment de la fortune, ceux qui détiennent, soit par héritage soit par leurs propres activités, des capitaux très importants, ceux-là ne paient plus l'impôt sur la fortune".
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Une attaque en règle de la politique du président qui est très mal passée dans les rangs macronistes. Richard Ferrand, chef des députés LREM et très proche d'Emmanuel Macron, a immédiatement répliqué sur Twitter. " Ce n’est pas se grandir que de se laisser submerger par l’aigreur; le mensonge masque mal l’amertume de l’échec", a attaqué l'ancien -éphémère- ministre de la Cohésion des territoires.
Ce n’est pas se grandir que de se laisser submerger par l’aigreur; le mensonge masque mal l’amertume de l’échec.Sic transit gloria mundi... https://t.co/3KlUBu0eyV
— Richard Ferrand (@RichardFerrand) 25 avril 2018
Le Premier ministre Edouard Philippe s'est également fendu d'une réponse directe, et publique, à François Hollande. " Je pense (qu'il) est amer, et l'amertume est un poison de l'esprit", a tancé le chef du gouvernement ce jeudi matin sur Europe 1. "Tout cela a une tonalité très marquée par l'amertume, je trouve ça très triste".
Au-delà des piques et petites phrases, aussi bien senties soient-elles, cet épisode marque surtout le retour sur le devant de la scène politique et médiatique de François Hollande. L'ancien président qui a débuté son offensive mi-mars, avec une interview dans Le Monde très critique de l'action d'Emmanuel Macron en Syrie (c'était avant les frappes franco-américano-anglaises de la mi-avril), est désormais jugé suffisamment dangereux pour que les hauts-gradés de la majorité lui répondent. Reste à savoir si François Hollande cherche seulement à redorer son blason avec ces escarmouches, ou s'il teste l'ennemi en vue d'une bataille de plus grand envergure.
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