Nadine Morano : "Nicolas Sarkozy a commis une faute politique majeure"
Près de deux semaines de polémique ont eu raison de l'investiture de Nadine Morano pour les régionales en en Meurthe-et-Moselle. Faute d'excuses pour ses propos sur la France "pays de race blanche", le parti Les Républicains lui a retirée mercredi 7. La députée européenne est venue s'expliquer sur le plateau du 20H de TF1 ce jeudi.
Elle s'est dite "très triste" de la décision de son parti: "Je pense que dans une démocratie et un parti politique, il doit y avoir un débat, une liberté d'expression. Ce n'est pas en voulant gommer les mots qu'on apporte des solutions aux problèmes des Français".
Nadine Morano a une nouvelle fois assumé ses déclarations: "Notre constitution reconnaît les races et les origines. Dans l'article 1 il est écrit +sans distinction de race ou de religion+. A force de nier ce que nous sommes, nous n'arrivons plus à organiser le vivre ensemble. Je parle vrai, je dis les choses avec sincérité et je crois que les Français ne supportent plus cette espèce de bien-pensance qui consiste à nier ce que nous sommes et à ne pas apporter de solution". Elle a également rappelé que ses propos "ne sont pas sortis du cadre légal".
Et d'illustrer ses déclarations par l'actuelle crise migratoire: "Nous vivons une véritable tragédie migratoire. (...) J'ai vu quelles sont les conséquence de toutes ces personnes qui vont arriver et qui n'ont ni notre culture ni notre langue. Il y a un véritable choc de civilisation".
Le président des Républicains Nicolas Sarkozy lui avait cependant offert une porte de sortie, moyennant des "regrets" sur ses déclarations. Des excuses que Nadine Morano est prête à formuler, mais pas à son intention : "Je n'ai jamais voulu blesser quelqu'un. Si des Français ont été blessés avec cette manipulation de phrase, je m'en excuse auprès d'eux, mais pas sous la menace de ne pas obtenir un poste". Autrefois fidèle parmi les fidèles de Nicolas Sarkozy, elle lui reproche aujourd'hui "une faute politique majeure".
Nadine Morano sera d'ailleurs candidate, comme Nicolas Sarkozy selon toute vraisemblance, aux primaires du parti Les Républicains en novembre prochain: "Je veux apporter aux Français un langage de sincérité. (...) Je crois que beaucoup de militants et sympathisants ont été très choqués par la façon dont j'ai été traitée".
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