Nicolas Sarkozy : "les barbares qui nous attaquent croient que nous sommes faibles"
Nicolas Sarkozy, président des Républicains, estime, après les attentats de 2015 et 2016, que "les barbares nous attaquent" parce qu'ils "croient que nous sommes faibles" et "donc, ils se déchaînent", dans un entretien à Valeurs actuelles à paraître ce jeudi 11. "Je sens la République suffoquer", affirme M. Sarkozy dans cette interview, qui s'est déroulée sur son lieu de vacances au Cap Nègre (Var), dans la propriété familiale de son épouse Carla Bruni-Sarkozy. "En vingt mois, il y a eu 237 Français assassinés. Ils le sont parce que les barbares qui nous attaquent croient que nous sommes faibles. Voilà la vérité. Et donc ils se déchaînent. Cette situation est insupportable", dit-il.
Selon l'ancien chef de l'Etat, "la France vulnérable, ce n’est pas la France". "La guerre nous a été déclarée. La guerre. La France doit être impitoyable, elle doit faire changer la peur de côté. Elle ne doit pas se perdre dans des débats abscons. L’Etat de droit, par exemple, n’a rien à voir avec les tables de la Loi de Moïse, gravées sur le mont Sinaï. Qu’y a-t-il de plus évolutif que le droit?" s'interroge-t-il. Contre le terrorisme islamiste, "la guerre devra être menée par la République, partout, tout le temps, avec une détermination totale", assène-t-il.
"Il y a une guerre extérieure et une guerre intérieure. Pour gagner la guerre extérieure, il faudra se réconcilier avec les Russes, et convaincre nos partenaires arabes d’envoyer des troupes au sol, car une guerre ne se gagne pas seulement à 10.000 mètres d’altitude. Sur le front intérieur, enfin, il faut une reprise en main. Il doit y avoir une réponse politique qui dépasse l’indispensable riposte pénale et les mesures de sécurité à mettre en place", affirme-t-il également.
Cette réponse "doit obéir à une stratégie simple: la République ne reculera plus sur rien. Cela implique d’interdire les expressions communautaires dans les entreprises, le voile à l’université comme dans l’entreprise et les menus de substitution dans les cantines scolaires", ajoute-t-il. A propos de la primaire pour 2017, pour laquelle il s'apprête à déclarer sa candidature (d'ici au 25 août), l'ex-président se contente d'affirmer que "ce qui compte, ce n’est pas tant l’annonce de la candidature, c’est ce qu’il y aura dedans, c’est le comment, c’est le contenu".
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