Nicolas Sarkozy souhaiterait se "débarrasser de cette connerie de primaire"
Même si il n'est toujours pas officiellement candidat à la primaire de la droite, celle-ci semble déjà taper sur le système de Nicolas Sarkozy qui s'en passerait bien. Et pour cause, Alain Juppé caracole toujours en tête des sondages pour être le candidat de la droite la présidentielle de 2017.
Le patron du parti Les Républicains a encore dit récemment en privé tout le bien qu'il pensait de ce scrutin, comme le rapporte Le Canard enchaîné de ce mercredi 25. Se livrant au délicat exercice de la précision politique, Nicolas Sarkozy analyse: "personne ne peut exclure qu'en deuxième lecture de la loi El Khomri une motion de censure de gauche soit déposée. Valls passerait alors la main. Il a été assez con pour ne pas quitter Matignon, il y a quelques mois, afin de se refaire une virginité. Cette fois, il ne raterait pas l'occasion". Poursuivant son raisonnement, il ajoute: "et, comme Hollande n'a pas un Premier ministre de rechange qui puisse lui redonner une majorité, il devra céder sur la loi Travail ou dissoudre l'Assemblée".
Et d'ajouter en guise de conclusion: "remarquez, dans ce dernier cas, ça aurait l'intérêt de nous débarrasser de cette connerie de primaire".
Une petite phrase qui rappelle que Nicolas Sarkozy n'apprécie pas particulièrement le principe de passer par une primaire pour désigner le candidat à l'élection présidentielle. Et ses futurs adversaires le savent très bien, certains l'accusant même de vouloir saborder le scrutin. En témoigne selon eux la dernière polémique sur le vote des Français de l'étranger.
Nicolas Sarkozy s'était opposé à l'organisation d'un scrutin électronique pour ces quelque 1,2 millions de Français, en souhaitant appliquer la même règle pour tous les électeurs: le vote papier. Une décision dénoncée comme "coup de force" de l'ancien chef de l'Etat par ses adversaires. Finalement le bureau politique a voté le 18 mai à l’unanimité en faveur d’un "compromis" sur la question du vote des Français de l’étranger. Il se déroulera selon les lieux soit par un vote papier, soit par un vote électronique.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.