Primaire à droite : les Républicains accouchent d'un accord sur le vote des Français à l'étranger
Cela n'aura pas été sans mal mais le Bureau politique du parti Les Républicains a enfin pu trouver mardi 17 un accord sur le vote des Français à l'étranger en vue de l'organisation de la primaire à droite. Pour mémoiure, lors du dernier bureau politique, en l'absence d'Alain Juppé, de François Fillon, de Bruno Le Maire et de la plupart des candidats à la primaire, Nicolas Sarkozy s'était opposé à l'organisation d'un scrutin électronique pour ces quelque 1,2 millions de Français, en souhaitant appliquer la même règle pour tous les électeurs: le vote papier. Une décision dénoncée comme "coup de force" de l'ancien chef de l'Etat par ses adversaires.
Saisie par les rivaux de l’ex-chef de l’Etat, qui voulaient à tout prix rétablir le vote électronique, la haute autorité chargée d’organiser la primaire avait désavoué ce dernier en recommandant que le bureau politique se réunisse de nouveau pour revoir la décision prise le 3 mai.
Mardi, Les Républicains (LR) ont donc adopté à l’unanimité la solution proposée par Thierry Solère, président de la commission nationale d’organisation de la primaire, d'instaurer un mode de vote double pour les Français expatriés. Il agit de fixer une liste de capitales et grandes villes (une trentaine) dans lesquelles les expatriés résidents pourraient voter en se rendant dans un bureau de vote. Les expatriés qui habitent hors de ces villes ou dans des pays qui interdisent l'organisation d'un tel scrutin pourront, eux, voter via Internet. Une possibilité qui serait également étendue à certaines "circonscriptions d'outre-mer" où i organiser un vote traditionnel peut s'avérer difficile.
"Chacun a fait un pas vers l'autre. L'idée qu'il y ait un vote papier dans la plupart des grandes villes où résident la plupart des Français de l'étranger est une bonne idée, c'est équitable", a estimé Eric Woerth, secrétaire général des Républicains.
Nicolas Sarkozy avait justifié son premier changement en invoquant "une rupture d’égalité" entre les électeurs. Ses adversaires avaient fortement marqué leur désaccord. Ils le soupçonnaient de vouloir réduire la participation des Français de l’étranger à la primaire qui ne lui seraient pas favorables. D'autres y voient une tentative de Nicolas Sarkozy de tester la résistance de ses concurrents alors que lui-même n'est pas encore candidat.
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