Nicolas Sarkozy un peu plus candidat à la primaire

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 03 juillet 2016 - 13:01
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Nicolas Sarkozy au congrès de l'UMP.
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Pour la primaire, il faut "donner le maximum: je sais faire", a déclaré Nicolas Sarkozy.
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Nicolas Sarkozy a encore une fois renforcé l'idée de sa candidature -qui ne fait guère de doute- à la primaire de novembre, lors du Conseil national du parti Les Républicains samedi. Il ne s'est pourtant toujours pas officiellement déclaré, fustigeant dans son discours ses futurs adversaires qui avaient ostensiblement quitté les lieux à ce moment.

Nicolas Sarkozy s'est posé à mots à peine couverts en futur candidat à la primaire pour 2017, samedi à Paris, lors d'un Conseil national des Républicains qui a entériné le projet du parti pour la présidentielle, en l'absence de ses principaux concurrents.

La candidature du président du parti LR à la primaire des 20 et 27 novembre est un secret de polichinelle. Jamais cependant l'ancien président de la République n'avait laissé entendre aussi clairement qu'il allait concourir que lors de cette réunion du "parlement" du parti, à La Mutualité.

"Cette primaire sera le temps de la concurrence entre fortes personnalités, entre des talents incontestables. Cette concurrence est formidable, personne ne doit la redouter", a lancé M. Sarkozy, offensif, devant 1.700 personnes selon les organisateurs (un millier de conseillers nationaux et 7 à 800 adhérents invités aux travaux l'après-midi).

Posant "une limite": "l'unité de notre famille politique", il a plaidé qu'il n'est "pas besoin de faire sa publicité en attaquant sa famille". D'autant que la campagne pour la primaire dure "trois mois. Trois mois, dans la vie politique, c'est une éternité", a-t-il mis en garde.

Le président de LR, dont l'officialisation de candidature est attendue vers fin août, a également lâché que, pour la primaire, il fallait "donner le maximum: je sais faire. Et je suis sûr que d'autres sauront faire".

Seuls trois candidats déclarés à la primaire étaient restés pour écouter son discours: François Fillon, Nadine Morano, Hervé Mariton. "Notre compétition devra être franche, loyale, et une fois le verdict des primaires annoncé, pas une voix ne devra manquer au vainqueur", a affirmé l'ex-Premier ministre, défendant un "vent de liberté" en France loin des "synthèses molles" et glissant que "chacun puisera ou non son inspiration" dans le projet.

Mme Morano, qui semble avoir dépassé son froid avec M. Sarkozy depuis l'automne dernier après ses propos controversés sur la "France, pays de race blanche", a plaidé entre autres pour un durcissement de la loi sur le port du voile intégral.

"Merci à François, Nadine, Hervé, Michèle (Alliot-Marie) d'être là, parce que c'est à l'intérieur que ça se passe", a lancé le président de LR, taclant les absents, sans les nommer, tels Alain Juppé, Jean-François Copé et Nathalie Kosciusko-Morizet, qui s'étaient éclipsés. Bruno Le Maire, en déplacement à Aix-en-Provence, n'est pas venu du tout.

Alors que NKM avait donné rendez-vous à la presse à la pause déjeuner dans un café face à la Mutualité, M. Sarkozy a lancé: "c'est plus facile d'être sur le trottoir et de parler à quelques journalistes. C'est moins facile d'être au milieu des siens". Ses autres tacles ont été dirigés vers les socialistes, notamment le président François Hollande dont "les mensonges" ont mis la France dans "une situation désastreuse".

Gros succès également à l'applaudimètre pour Laurent Wauquiez, le numéro deux du parti, probable futur président de LR par intérim qui a insisté sur la volonté de "remettre la France la tête à l'endroit", avec des "valeurs de droite".

"Notre parti regagne des adhérents" (à 265.000 selon Sarkozy), a affirmé le président Auvergne-Rhône-Alpes, "la dynamique est de notre côté. Après la primaire, viendra le rassemblement", a-t-il promis.

Des candidats, seuls M. Mariton et Mme Morano ont pris part au vote sur le projet (le premier a voté contre, la seconde pour). Celui-ci a été entériné à la quasi-unanimité des conseillers nationaux (seuls quatorze d'entre eux l'ont rejeté).

Tous préparent leur propre projet et ne se sentent "pas engagés" par celui présenté samedi, qu'ils considèrent comme étant celui de M. Sarkozy. Eric Woerth, secrétaire général du parti, a pourtant assuré que ce projet de "rupture" était le "fruit d'un débat profondément démocratique" et que "ceux qui ne viennent pas pour de mauvaises raisons ont bien tort".

Ce projet, publié sous forme d'un livre de 366 pages, reprend l'ensemble des propositions formulées au cours de dix-huit conventions au cours des quinze derniers mois ("autorité de l'Etat", "refondation de Schengen", "identité nationale", "respect de la laïcité"...). S'y ajoutera plus tard le projet du candidat élu.

 

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