Notre-Dame-des-Landes : Royal en faveur d'un référendum élargi aux départements limitrophes
La ministre de l'Environnement Ségolène Royal s'est prononcée dimanche en faveur d'un élargissement aux autres départements de la région du référendum local sur le projet controversé d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique).
"Au départ, tout le monde était contre ce référendum et maintenant, ce référendum est réclamé", a souligné la ministre, faisant référence aux quatre départements limitrophes de la Loire-Atlantique qui ont exigé d'être inclus dans cette consultation locale.
"S'ils réclament de voter, on ne va pas s'en plaindre", a-t-elle estimé, lors de l'émission Le Grand Rendez-Vous sur Europe 1/Le Monde/i>Télé.
A la question "vous êtes pour que les autres départements votent?", Mme Royal a répondu: "Oui, bien sûr".
"Il y a deux critères: l'impact économique et environnemental de l'aéroport, c'est le département, ça, c'est clair", a expliqué Mme Royal
"Ensuite, les départements autour ont dit +pourquoi nous on ne serait pas consultés?+, ça va dans le bon sens puisqu'au départ personne n'en voulait", a-t-elle poursuivi.
Le périmètre du vote sera défini localement, mais Matignon a suggéré le département de la Loire-Atlantique. Le Premier ministre a indiqué mardi que les modalités précises du référendum seraient établies d'ici "un mois au plus".
Les présidents de droite des départements de la Mayenne, du Maine-et-Loire, du Morbihan et de la Vendée ont demandé à être eux aussi consultés.
"Le bon périmètre et la bonne question, c'est celle qui va obtenir un accord consensuel, parce que c'est le principe de la démocratie participative", "il ne faut pas brûler les étapes", a jugé Mme Royal.
Interrogée sur la pertinence d'établir un périmètre englobant toute la région Bretagne, la ministre a simplement répondu :"il faut regarder tranquillement, assez vite, quelle va être la circonscription de la consultation".
"Effectivement, vu son coût, c'est une grande infrastructure de l'Ouest du territoire", a-t-elle noté.
"J’espère qu'on arrivera à co-construire quelque chose qui va enfin faire en sorte qu'un peu d'intelligence collective remplace ces crispations, ces oppositions, qui sont vraiment d'un autre âge", a-t-elle indiqué.
Le chef de l'Etat avait annoncé le 11 février la tenue de ce référendum local, quelques heures après le retour d'écologistes au gouvernement, pour permettre de sortir du "blocage" du projet, vivement contesté sur le terrain et en justice depuis une quinzaine d'années.
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