Pénurie de carburants : la réquisition de salariés "pas évoquée pour l'instant"
Face au risque de pénurie de carburant, le gouvernement compte-t-il réquisitionner des employés des raffineries, comme l'avait fait le gouvernement Fillon en 2010? "Pour l'instant ça n'a pas été évoqué", a déclaré M. Le Foll sur France Info.
"L'Etat et le gouvernement feront ce qu'il faut pour libérer un certain nombre de ces raffineries ou de ces stocks et pour assurer l'approvisionnement pour les Français", a réaffirmé le porte-parole du gouvernement, après Manuel Valls mardi.
Après la raffinerie et le dépôt de carburants de Fos-sur-Mer mardi, le dépôt de Douchy-les-Mines (Nord), dont l'accès était occupé depuis jeudi par des syndicalistes opposés au projet de loi, a été dégagé ce mercredi 25 à l'aube par les forces de l'ordre, a-t-on appris de sources concordantes.
Le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand (LR), a demandé sur Europe 1 "au président de la République, au Premier ministre, sans délai, sans tarder, de prendre les mesures de réquisitions qui s'imposent notamment dans les raffineries pour qu'il n'y ait pas cette pénurie qui existe aujourd'hui même si à Paris on dit qu'elle n'existe pas".
Le député Eric Ciotti est allé dans le même sens: "Il faut réquisitionner, comme Nicolas Sarkozy l'avait fait en 2010. C'est une mesure d'intérêt général, on ne peut pas laisser le pays bloqué par une petite minorité".
Invité de RTL, le secrétaire d’État aux relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen, a quant à lui évoqué "une volonté d'intimidation" des opposants au projet de loi.
"Ca ne date pas du 49-3". "On a vu au Congrès de Marseille une inflammation gauchisante qui déborde les cadres traditionnels de la CGT. Le Parti communiste est balayé au profit de groupes plus gauchistes. M. Viannet, leader historique de la CGT, comme M. Thibault qui était un peu son fils spirituel ont été mis de côté, critiqués au profit de gens qui sont pour une grève généralisée et permanente, c'est-à-dire une action politique et idéologique plus qu'une action syndicale", a analysé M. Le Guen.
"Il y a eu beaucoup de désinformation autour de la loi travail. A partir de là, il y a une petite minorité qui essaie de radicaliser les choses. Nous ne tomberons pas dans la provocation", a-t-il ajouté.
"Nous savons que nous devons passer ce cap. Ce cap est un peu difficile. Les réformes dans ce pays sont difficiles, il ne faut pas se le cacher". "Quand j’entends certains candidats de droite qui veulent +casser la baraque+, on voit ce que cela couterait", a-t-il lancé, visant notamment François Fillon.
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