Présidentielle 2017 : Emmanuel Macron "candidat du travail" détaille son "rêve fou"

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 11 décembre 2016 - 11:12
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Emmanuel Macron lors d'un meeting.
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©Pascal Guyot/AFP
Selon l'équipe d'Emmanuel Macron, près de 15.000 personnes ont assisté à ce premier grand meeting parisien.
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Emmanuel Macron est entré de plain-pied pied dans la campagne présidentielle samedi avec son premier grand meeting. Sur un ton conquérant, l'ancien ministre de l'Economie a détaillé son programme, promettant notamment de pérenniser la baisse des charges, d'augmenter les salaires et de maintenir les 35 heures.

A moins de cinq mois de l'élection présidentielle, Emmanuel Macron, auto-proclamé "candidat du travail", a effectué samedi 10 à Paris une première démonstration de force devant quelque "15.000 personnes" et levé le voile sur un pan économique et social de son programme.

Lui qui a longtemps entretenu un faux suspense autour de son ambition élyséenne est cette fois entré de plain-pied dans la campagne, plongé dans la ferveur d'une foule nombreuse et acquise, pour ce premier grand meeting parisien tenu Porte de Versailles.

"C'est un rêve fou qui est en train de se réaliser", a ainsi clamé un Emmanuel Macron galvanisé derrière son pupitre, et qui a reçu le soutien de quelque 120.000 adhérents (gratuits) à son mouvement, En Marche!.

Sous les yeux de plusieurs dizaines d'élus, dont le sénateur-maire de Lyon Gérard Collomb, qui coordonne la recherche de parrainages, de l'ancien président de la Région Ile-de-France Jean-Paul Huchon, mais aussi des avocats proches de François Hollande, Jean-Pierre Mignard et Dominique Villemot, l'ancien ministre de l'Economie, démissionnaire en août dernier, a ainsi témoigné de la vigueur de son mouvement qui revendique "15-20.000 personnes actives" sur le terrain, selon son entourage.

De même source, "3,7 millions d'euros" ont aussi été récoltés auprès de "12.000 donateurs", avec l'objectif d'atteindre "8-9 millions d'euros" et d'en emprunter autant pour l'ensemble d'une campagne qui se structure de jour en jour.

En attendant, trois semaines après son annonce de candidature, M. Macron a donné un peu plus corps à son programme - "un projet cohérent", assure-t-il - alors que ses adversaires l'ont régulièrement égratigné sur la vacuité ou le flou supposés de ses propositions.

Entre deux salves d'applaudissements et durant plus d'une heure quarante, Emmanuel Macron a déroulé ses mesures, organisées autour d'une idée-force: "libérer" et "protéger", pour "réconcilier notre pays avec le goût du risque".

Dans cette perspective, il s'est posé en "candidat du travail", promettant une baisse de son coût pour toutes les entreprises et un maintien de la durée légale à 35 heures.

"Je maintiendrai les allègements de cotisation déjà décidés ces dernières années mais je transformerai le crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) en allègements de charges pérennes", a-t-il ainsi promis, renouvelant sa proposition de supprimer les cotisations maladie et chômage payés par les salariés, transférées sur une hausse de la CSG.

L'ancien conseiller de François Hollande a aussi assuré que les salaires nets augmenteraient grâce à ces mesures.

Après avoir promis d'aller "plus loin" dans la décentralisation et s'être de nouveau prononcé en faveur d'une autonomie des université, des établissements scolaires, des hôpitaux, afin de "libérer les territoires", M. Macron a décrit ses "trois "boucliers, de sécurité, social et européen".

Dans son allocution, version précisée de son discours du Mans mi-octobre, il a aussi promis l'embauche de 10.000 fonctionnaires de police et de gendarmerie et redit sa volonté de réinventer une "police de proximité" et de "rebâtir le renseignement territorial".

Sur le volet social, il s'est engagé, contrairement à François Fillon, à ne "dérembourser aucun soin" et a lancé des pistes pour "refonder le système de formation" en plaidant pour la création "d'un service public de la formation et de l'activité". Il a aussi évoqué une assurance chômage "universelle", y compris pour les démissions, et un "devoir de travailler" quand une offre "décente" était proposée à un chômeur.

"Plus personne ne parle d'Europe", a-t-il enfin déploré, en invoquant notamment la nécessité d'une "politique commerciale" commune pour faire face à la "concurrence déloyale des Chinois et des Indiens". "L'Europe est notre meilleure protection (...), notre identité, notre rêve commun", a-t-il souligné.

Dans les semaines à venir et jusqu'à fin janvier, M. Macron doit poursuivre le "déploiement de son programme", selon son entourage, avec des annonces davantage axées sur le "régalien" (justice, défense...) puis le "sociétal", et un "meeting important mi-janvier en province".

 

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