Réforme du Travail : "le chef d'entreprise ne doit plus avoir peur d'embaucher" estime Valls
Projet de loi El Khomri
"Je veux convaincre les Français que cette réforme du droit du travail est utile. Tout le monde refuse le chômage, la précarité. Tout le monde refuse mais lorsque l'on propose, on se lève pour dire qu'il ne faut pas le faire. Nous vivons avec un chômage de masse depuis 30 ans. Nous avons aujourd'hui plus de 3,5 millions de chômeurs. C'est vers eux que je veux me tourner. Je veux aussi convaincre une majorité de députés pour adopter cette loi".
"Il faut convaincre les parlementaires, continuer la discussion avec les partenaires sociaux. Sur ce texte, qui est républicain, qui ne renie en rien nos valeurs et qui n'enlève aucun droit aux salariés mais qui donne plus de possibilités aux entreprises, j'en appelle à un débat serein, intelligent, qui permet de dépasser les clivages".
"Je suis dans l'action. Ce qui m'intéresse c'est que le chômeur trouve un emploi. Et que le chef d'entreprise puisse embaucher. Je suis dans la réalité: faire reculer le chômage. Il y a trop de rigidité sur notre marché du travail. Cette loi est un message de confiance aux entrepreneurs de ce pays mais aussi aux salariés".
Pour réduire le chômage, les salariés du privé doivent faire des sacrifices
"La question des indemnités du chômage est liée au débat au sein de l'assurance chômage. Il n'y a pas de sacrifice. Ce texte intègre, ce qui n'a jamais été fait, ce compte personnel d'activité. C'est ça la flexi-sécurité. C'est le modèle danois, suédois".
"Ce que nous voulons démontrer c'est que le chef d'entreprise ne doit plus avoir peur d'embaucher parce qu'il aurait éventuellement peur de licencier. Nous voulons donner plus de souplesse aux entreprises. Ca leur donne la possibilité d'embaucher d'avantage et si c'est bon pour l'emploi, c'est bon pour les salariés et pour le chômage".
"Je ne suis pas troublé par le débat, la discussion. Je ne doute pas un seul instant que le 9 mars prochain le texte sera adopté par le Conseil des ministres. Je demande aux ministres de s'engager pleinement. C'est un défi considérable pour le pays".
"Cette loi ne met pas en cause la durée légale du temps de travail, le CDI, le Smic. Elle va donner des nouveaux droits. Elle donne de la souplesse et de la flexibilité aux entreprises. Je veux sortir de la vision caricaturale de l'entreprise. Je veux donner plus de droits aux salariés".
Syndicats unis contre le texte
"Myriam El Khomri a beaucoup parlé avec les partenaires sociaux. Laurent Berger (le patron de la CFDT, NDLR) approuve beaucoup de ces mesures comme le compte personnel d'activité qui est un élément important du texte. Je veux convaincre les parlementaires et les partenaires sociaux. Je suis tourné vers les Français pour les convaincre que ce texte est utile".
"Nous devons changer la manière de faire de la politique. Nous avons une menace terroriste majeure, un défi migratoire qui peut faire exploser la construction européenne. Il y a des difficultés économiques qui doivent rentrer pleinement dans ce qui est la réalité du monde. Nous devons armer le pays face à ça. Il y aura des amendements, des modifications. Nous devons sortir d'un certain nombre de blocages. Je ne pense pas uniquement à la gauche mais aux Français".
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