Régionales : pour Raffarin : "quand on est troisième, on se retire"
Si pour Nicolas Sarkozy la ligne semble claire au lendemain du premier tour des élections régionales en expliquant qu'il n'y aurait ni retrait ni fusion de la part des Républicains, cet avis ne semble pas partagé par l'ensemble de son camp. Invité sur France Inter ce lundi matin, Jean-Pierre Raffarin a estimé que "quand on est troisième, on se retire".
"Dans ces situations graves, il faut être extrêmement clair, lisible: quand on est 3e, on laisse le match entre les deux. C'est ma position, je la défendrai devant mon parti" a expliqué l'ancien Premier ministre. Il fait notamment référence au candidat de la droite, Dominique Reynié (LR), arrivé troisième en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées. Le sénateur de la Vienne marque ainsi sa différence avec le président du parti LR Nicolas Sarkozy qui ne souhaite ni retrait-ni fusion avec d'autres listes.
"Il faut apporter de la chaleur au pays, il ne faut pas prôner la haine (...) Il y a des producteurs de haine et des producteurs de paix", a poursuivi Jean-Pierre Raffarin. "Il faut être du côté des producteurs de paix. Il y a trop de haine aujourd’hui. (...) Quand on peut empêcher le FN, il faut l’empêcher. On ne peut pas laisser le FN s’enraciner en France".
Les Républicains réunissent leur bureau politique ce lundi en fin de matinée afin d'établir une stratégie nationale en vue du second tour des élections régionales qui auront lieu dimanche 13.
De son côté, le PS a d'ores et déjà annoncé le retrait de ses listes en PACA et dans le Nord-Pas-de-Calais pour faire barrage au FN. La question d'un retrait en ALsace-Lorraine-Champagne-Ardenne restait ce lundi matin en suspend face au refus de la tête de liste PS locale Jean-Pierre Masseret.
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