Sifflets contre Alain Juppé : les réactions des cadres de l'UMP

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MM
Publié le 23 novembre 2014 - 17:40
Mis à jour le 24 novembre 2014 - 10:57
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Alain Juppé en juin 2014.
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©Régis Duvignau/Reuters
Alain Juppé peut compter sur le soutien des cadres de l'UMP après les sifflets de samedi.
©Régis Duvignau/Reuters
Les sifflets reçus par le maire de Bordeaux, Alain Juppé, lors d'un meeting de Nicolas Sarkozy dans la capitale girondine n'ont pas beaucoup plu à droite. Nombreux sont les ténors de l'UMP à s'être insurgés contre ces huées.

La bronca qu'a subie Alain Juppé lors du meeting de Nicolas Sarkozy à Bordeaux ce samedi est probablement l'image politique la plus forte de cette semaine. Alors que le maire de Bordeaux déclarait être "convaincu qu'il faut un large rassemblement de la droite et du centre si nous voulons battre la gauche" en 2017, aussitôt, des sifflets et des huées ont fusé, tandis que la foule scandait "Nicolas!, Nicolas!". 

Une attitude fort peu respectueuse des militants de Nicolas Sarkozy qui n'a pas tardé à faire réagir à droite. Luc Châtel, l'actuel Secrétaire général intérimaire de l'UMP, a affirmé sur Radio J ce dimanche que "les sifflets n'ont pas leur place à l'UMP. Et comme l'a très bien dit Nicolas Sarkozy, nous n'avons pas le droit de nous diviser". Et d'ajouter que selon lui, "il faut un rassemblement de la droite et du centre, c'est l'essence même de l'UMP".

Même son de cloche chez Jean-Pierre Raffarin qui a écrit sur son compte Twitter: "la vocation de l'UMP c'est de rassembler, d'abord la droite et le centre. Sinon, le projet UMP perdra son centre et son sens".

Dominique Bussereau, député UMP de Charentes-Maritimes, va plus loin en qualifiant, également sur son compte Twitter, les militants qui ont sifflé Alain Juppé "d'abrutis (...) qui n'ont pas leur place à l'UMP".

Sur BFMTV, l'autre candidat à la présidence de l'UMP, Hervé Mariton, "trouve que cet incident est grave et qu'il illustre la logique absolue de ma candidature à la présidence de l'UMP, quand je dis que le président de l'UMP ne doit pas être candidat aux primaires présidentielles".

Edouard Philippe, député-maire du Havre et soutien d'Alain Juppé, estime de son côté, dans les colonnes du Parisien que "Nicolas Sarkozy a montré la semaine dernière qu'il n'avait pas su résister à l'appel de la foule en promettant l'abrogation du mariage pour tous. Cette fois, il n'est pas parvenu à la tenir. C'est préoccupant quand on veut rassembler".

Invité dimanche du Grand Rendez-vous Europe 1-Le Monde-iTélé, Brice Hortefeux, le fidèle de Nicolas Sarkozy, a soutenu l'ancien chef de l'Etat. "Comment peut-on penser qu’il y a un piège lorsqu’on s’adresse aux adhérents, aux militants, aux sympathisants de sa propre région et de sa propre commune, en l’occurrence Bordeaux ?" a rétorqué l'eurodéputé UMP. Du meeting de samedi, "j’en retiens une affluence considérable, une chaleur, l’enthousiasme des adhérents", a ajouté l'ancien ministre de l'Intérieur.

 

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Politique

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